Nous sommes sur l'île de Pâques depuis jeudi et il pleut tous les jours (on ne peut pas rester en Polynésie toute l'année...). En fait ce sont des grains intermittants qui arrivent par l'ouest (la Bretagne nous poursuit) et qui sont parfois extrêmement violents.
lundi 26 février 2007
L'Ile de Paques
Nous sommes sur l'île de Pâques depuis jeudi et il pleut tous les jours (on ne peut pas rester en Polynésie toute l'année...). En fait ce sont des grains intermittants qui arrivent par l'ouest (la Bretagne nous poursuit) et qui sont parfois extrêmement violents.
lundi 19 février 2007
Douceur de vivre...
La journée se termine. Elle a été riche en évènements : balade sur le motu à l'ombre des cocotiers, baignade dans l'eau claire du lagon pour y admirer le bal des poissons multicolores dans les jardins coralliens.A l'ombre fraîche du auvent de mon fare, mon regard se porte au delà des eaux turquoises du lagon, bien au delà des flots qui frisent au passage de la barrière de corail. Là bas, à plusieurs milles nautiques, la silhouette évanescente de Bora Bora s'offre aux regards comme une perle noire dans son écrin d'azur. Enivré par les fragrances des fleurs de tiaré qui saturent l'atmosphère, je me laisse aller à la contemplation d'un pêcheur qui dans le couchant hale son épervier.
Je songe que bientôt vous allez devoir sortir au petit matin blafard pour affronter une bise glaciale. Harassés, fourbus, il vous faudra accomplir une tâche épuisante rendue encore plus insupportable par le mépris de votre hiérarchie. Puis de retour, après l'ouverture des missives quotidiennes (rappel des impôts, agios afférents au dernier découvert bancaire) n'avoir pour seule perspective que les derniers avatars du faux duel politique d'uneélection programmée à l'avance, suivis d'un plongeon dans l'infinie médiocrité d'un programme télévisuel proche de l'acculturation absolue.
Je frémis à cette évocation mais mon esprit est aussitôt accaparé par les senteurs épicées qui exhalent du fare poté'e. C'est bientôt l'heure du dîner. A quelles délices gustatives notre hôtesse nous conviera-t-elle aujourd'hui ? thazard à la vanille, mahi-mahi au miel, chevrettes à la fleur de safran, langoustes grillées au beurre et fines herbes ?
Pour patienter et laisser à mes papilles et à mes sens le temps de se préparer à ces indicibles plaisirs, mon regard se perd vers le lointain où le soleil couchant embrase une dernière fois l'horizon dans une explosiond'or et de lumières.
Nous sommes tout à fait conscient du caractère indécent de ce texte et des photos qui l'accompagnent. Il faudra donc les prendre pour ce qu'ils sont : une pure provocation (les commentaires devenant un peu mous ces derniers temps).
Réponses à quelques questions posées ces derniers jours.
samedi 17 février 2007
Rêves d'O...
Après Huahine, nous terminons notre séjour dans les îles de la Société par Bora Bora. Nous logeons sur un petit motu, loin de la foule des américains et des japonais richissimes qui payent jusqu'à 800 € la nuit pour un bungalow sur pilotis au bord du plus beau lagon du monde. C'est vrai qu'il est splendide. L'arrivée en avion au dessus de l'île laisse un souvenir inoubliable. Pirogues à balancier et baignade, un peu de vélo (2h à une température de 35°) sont au programme. On trouvait la Polynésie très chère, mais Bora Bora dépasse la mesure : 2h de vélo nous reviennent aussi chères qu'une journée de voiture en Nouvelle Zélande.
Nous quittons Bora Bora pour l'archipel des Tuamotu qui n'est composé que d'atolls.
Rangiroa, notre première destination dans l'archipel est le plus grand atoll de Polynésie et le deuxième au monde (75 km de long et 35 km de large). C'est une couronne de plus de 400 motus (îlots).
Nos activités : traversée du lagon en bateau, visite de l'île aux oiseaux, pique nique sur un motu.
Au retour de notre excursion, le capitaine du bateau s'arrête en pleine mer, nous dit qu'on peut descendre se baigner et regarder poissons et requins avec le masque. Nous sommes confiants, les requins à pointe noire sont totalement inoffensifs. Alors que nous nageons et scrutons les eaux, nous percevons une grande agitation dans l'eau. Notre cuisinier vient de jeter par dessus bord les restes du repas. Nous sommes sidérés et un peu impressionnés tout de même mais personne ne semble s'inquiéter, aussi nous continuons à observer.
Danielle : "Un petit moment d'interrogation quand même quand je me rends compte que les requins font la ronde autour de moi. Je sors la tête de l'eau et je demande : "Ils tournent tous autour de moi, c'est normal ? ". Grand éclat de rire sur le bateau mais mine de rien je me dirige vers l'échelle pour remonter. Je ne suis pas sûre que les requins aient assez mangé".
A la pension, notre logeur à qui nous racontons notre journée nous dit qu'il faut éviter de s'approcher trop près des requins quand ils mangent. Ils peuvent se tromper. Trop tard c'est fait !
Confiance ? Inconscience ?
Danielle : "Un autre moment fort : la plongée. Deux plongées successives nous emmènent à côté de la passe de Tiputa, côté océan. Première plongée : un peu de courant et de houle nous balancent au milieu d'une faune extraordinaire (perroquets, papillons, napoléons de bonne taille, poissons cochers, chirurgiens...). Nous rencontrons un groupe de 6 dauphins qui jouent quelques moments autour de nous. Deuxième plongée : Marina notre guide de palanquée attend le moment favorable pour nous faire traverser la passe, quand le courant s'inverse et devient rentrant dans le lagon. Là, nous sommes entraînés à une allure soutenue à travers la passe, puis en prenant un peu de fond (18 m) nous allons nous poster dans un canyon sous
marin et là, accrochés aux rochers, nous regardons passer les habitants de ces fonds. Au dessus de nos têtes, 2 requins pointe blanche sont à l'affût. Devant nous des centaines de gros chirurgiens évoluent. Nous sommes devant un aquarium géant surpeuplé. Au retour, nous voyons passer à 10 ou 15 m au dessous de nous un banc de raies léopard, en formation comme une escadrille. J'en compte 30 et j'arrête, j'ai du mal à suivre. Je ne fais pas la troisième plongée et je le regretterai toute ma vie. Il parait que 2 requins marteaux ont pointé le bout de leur nez".
La deuxième et dernière destination dans les Tuamotu est Tikehau, atoll qui ne s'est ouvert au tourisme que depuis à peine 10 ans et qui a conservé toute son authenticité. Au cours d'une sortie pique nique le capitaine mouille le bateau sur une "patate" de corail au milieu du lagon et sort le fusil pour pêcher le repas : perroquets, mérous, becs de cane, rougets, nasons et une dizaine de bénitiers, coquillages à la saveur de palourde que nous dégusterons crus. Nous en profitons pour nager au milieu de lagon admirant la technique du chasseur et les requins pointe noire qui tournent autour de nous.
Notre tour des îles se termine. Demain nous rejoindrons Moorea (l'île sœur de Tahiti) pour passer les 3 jours qui nous restent en Polynésie française.
mercredi 7 février 2007
Les îles sous le vent
Nous voici partis à la découverte des îles sous le vent depuis maintenant 9 jours.
A Maupiti, nous logions sur un motu (petit îlet de sable et de corail) où vivent une trentaine d'habitants. Camille et Anne-Marie y réservent un accueil très chaleureux et font profiter leurs hôtes de leur connaissance approfondie de la Polynésie (www.maupiti-kuriri.com).
Raiatea, l'île suivante est beaucoup plus grande. Sacrée aux yeux des polynésiens, elle fut le lieu de peuplement originel de l'archipel. Montagneuse et d'origine volcanique, c'est une petite île de la Réunion en miniature.
Nous voici à Huahine depuis hier, considérée comme la plus belle et la plus sauvage des îles de la Société.
Balades en canoë dans les lagons, promenades à pied sur les motus (toujours accompagnés des chiens locaux qui nous font admirer leurs techniques de pêche), trekking en forêt, découverte de l'île (Raiatea, Huahine) en voiture de location, baignades figurent au programme de nos journées.
Quelques moments forts :
- Un trekking au site des 3 cascades (Raieta) accompagnés d'un guide, Eric Pellé, stupéfiant par ses connaissances. Au passage : le fafa, sorte d'épinard à la feuille déperlante qui ressort totalement sèche d'une immersion dans le torrent ; l'ilang-ilang au parfum persistant ; la fleur de gingembre qu'il suffit de presser pour obtenir du savon...
- Le tour pédestre de l'île principale de Maupiti (3 heures) : soleil de plomb à peine interrompu de loin en loin par l'ombre d'un arbre à pain, plages de sable blanc, panaromas époustouflants sur les eaux du lagon du sommet de la "montagne" (200 m)
- Une balade en canoë autour de notre motu à Maupiti au dessus des raies léopard puis d'un requin pointe noire
- La visite de la vanillère de Raiatea. Un "demi" selon l'expression locale (1/2 chinois, 1/2 polynésien) y cultive la vanille et sait faire partager sa connaissance de son métier et bien au delà.
C'est probablement un des aspects marquants de notre tour des îles : on y rencontre des gens passionnants. Beaucoup se sont fixés ici après avoir beaucoup voyagé ou effectué des tours du monde en vollier (le mythe du "port" dans l'oeuvre de Jacques Brel qui a terminé sa vie ici n'est pas loin).
Impossible enfin de terminer cette page sans mentionner la cuisine polynésienne et ses mille façons originales d'accommoder le poisson. Nous y reviendrons et nous rapportons des recettes. Avis aux amateurs. Notre table est ouverte.
A bientôt. En tout cas à la prochaine fois que nous trouverons un accès internet...
Et là c'est galère !