jeudi 30 novembre 2006

Les derniers jours au Népal




Dimanche 26 novembre
Avant dernier jour au Népal. Nous affrétons un taxi pour aller visiter Bhaktapur, l'ancienne capitale du Népal. C'est une belle ville médiévale, agréable, aux rues pavées de briques.

Lundi 27 novembre.
Derniers moments à Kathmandu. On commençait à se sentir à l'aise dans cette ville. Les gens sont gentils, agréables. Nous rencontrons pas mal de touristes qui étaient bloqués comme nous à Lukla. Le temps s'étant arrangé, tout le monde a du être évacué. Nous sommes surpris par le nombre d'espagnols qui viennent ici pour adopter des enfants népalais. Nous prenons l'avion pour Delhi puis nous nous préparons pour une longue nuit d'attente dans cet aéroport (6 h du soir à 10 h du matin).

Question sur la Kumari. Que devient-elle après avoir été "déesse vivante" ? Elle retourne dans sa famille, couverte de cadeaux mais avec son enfance volée, un peu atteinte psychologiquement. De plus elle reste célibataire jusqu'a la fin de ses jours car la croyance affirme que celui qui l'épouse meurt dans le mois qui suit le mariage. Ca en décourage plus d'un.

Mardi 28 novembre.
Il est 18 h quand nous arrivons à l'aéroport de Hong Kong. Il fait nuit. Heureusement que nous avions réservé une chambre dans un hôtel de Causeway Bay par internet. Un bus nous y mène directement. Hong Kong ! Quel contraste avec Kathmandu : une véritable fourmilière au milieu des gratte-ciels. De plus, on pensait que tout le monde parlait anglais, c'est loin d'être le cas et notre chinois est très limité.

samedi 25 novembre 2006

Trek. Jours 14 a 18.



Avant de quitter Namche, nous passons par le marché hebdomadaire local, très typique. Les habitants des montagnes mettent plusieurs jours pour descendre y vendre leurs productions à dos de yack. Nous passons également par le marché tibétain, installé en permanence. Encore plus typique.

La descente vers Lukla s'effectue par courtes étapes de 2 ou 3 heures.
A Phakding, nous montons jusqu'à un vieux monastère hors des circuits touristiques par un sentier très agréable, dans les senteurs de lavande et de pin. Contre une donation de quelques roupies, un lama nous offre une petite cérémonie de prières et de bénédictions. Le sanctuaire du monastère est superbe : bois anciens, tablettes gravées vieilles de 400 ans...

Nous repassons par Ghat, le village Sherpa de Shewang, notre guide, et logeons chez lui. Le lendemain matin, nous quittons Ghat avec des petits cadeaux (colliers, cordelettes bénies par le Dalai Lama, écharpes jaunes remises traditionnellement au moment du départ) et nous dirigeons vers Lukla, le terme de notre trek. L'avion pour Kathmandu est prévu pour le lendemain matin 22 novembre.
Malheureusement, les conditions météo (visibilité nulle) ne permettent pas aux avions de décoller. Une française de Douarnenez est là depuis 4 jours à attendre une place dans un avion. L'organisation locale est curieuse : quand les avions peuvent voler, les derniers arrivés partent les premiers ; plus les jours passent, plus on recule dans l'ordre des priorités. Le 24 au matin, 800 personnes sont bloquées à Lukla. Les lodges sont pleins à craquer, des japonais squattent pour une fortune (au moins 1000 euros par personne) les quelques hélicoptères disponibles pour quitter la ville. Nous sommes prévus pour la 8e rotation (seulement 15 places par avion) si les conditions météo ne se dégradent pas comme elles en ont l'habitude à partir de 11h.
A midi, malgré une visibilité très moyenne, nous arrivons jusqu'à la salle d'embarquement. On y croyait plus. A 13h30 nous sommes à Kathmandu.
Ce retard va nous obliger à modifier notre programme de découverte de la vallée de Kathmandu.

Samedi 25 novembre.
Le samedi est le seul jour de repos hebdomadaire pour les népalais. Nous flânons dans le quartier Thamel, apostrophés par les commerçants et vendeurs ambulants.
Nous nous rendons jusqu'a Kumari Ghar, domicile de la Kumari, déesse vivante de la cité. Il s'agit d'une fillette choisie à l'âge de 4 ou 5 ans selon des critères de caste précis. Elle est vénérée, cependant il lui est interdit de sortir sauf pour des cérémonies religieuses. Elle ne peut pas non plus risquer de se blesser car son caractère sacré disparaîtrait si elle saignait : aussi elle ne peut pas jouer et ne bouge presque pas. Elle termine sa carrière à la puberté. Une autre fillette est choisie tandis que la précédente retourne dans sa famille. Alors que nous visitons la cour intérieure, nous la voyons apparaître quelques secondes a la fenêtre (des japonais ont fait une donation dans ce but !).
Demain nous nous rendrons à Bhaktapur, cité historique située dans la vallée de Kathmandu et lundi nous prendrons l'avion pour Hong-Kong via Delhi.

Nous sommes désolés pour ceux qui réclament des photos, mais la vétusté du matériel informatique ne nous permet pas d'en envoyer. Nous ferons une tentative depuis Hong-Kong dans quelques jours, sinon notre attachée de presse (Julie) en publiera dès réception des DVD depuis Rosporden, la nouvelle Silicon Valley du Finistère.
("Et voilà, c'est parti" dixit Julie)

mardi 21 novembre 2006

Fin du trek






Nous voici revenu à Namche. Nous en sommes à notre 12ème jour de trek. Nous avons un peu modifié notre programme - 5 jours de marche pour atteindre la région des lacs sacrés de Gokyo et gravir Gokyo Peak (5483 m), 4 jours pour redescendre vers Namche. Nous avons abandonné la montée vers le Kala Pater et le camp de base de l'Everest. C'est vraiment trop dur et trop froid. De plus, la région de Gokyo est splendide, avec depuis Gokyo Peak une superbe vue a 360 degrés sur l'Everest et les plus hauts sommets dont 3 à plus de 8000 m, sans compter les superbes lacs sacrés aux eaux turquoises.

Le trek.
Montées et descentes se succèdent avec parfois des pentes très fortes. Les sentiers sont la plupart du temps difficiles : cailloux, poussière, rochers à escalader. On marche entre 3 et 6 heures par jour, voire 7, avec de courtes pauses. On déjeune à l'arrivée. Certains sentiers sont à flanc de montagne et très étroits. Attention où nous mettons les pieds. Un moment d'inattention, le pied glisse et c'est le plongeon dans le ravin.

La vie quotidienne dans l'Himalaya.
Apres le trek, on s'installe dans un lodge (hôtel). Ils sont nombreux. On se repose un peu dans la chambre en s'enfouissant dans le sac de couchage car il n'y a pas de chauffage. Heureusement, il y a la salle commune où tout le monde se retrouve autour du poêle à bois et à bouse de yack à partir de 15 ou 16 heures. Les places autour du poêle sont chères. Nous dînons vers 18 heures et sommes au lit vers 20 heures en espérant ne pas être obligé de se relever dans la nuit. Les toilettes sont en général au bout du couloir et il faut se couvrir pour y aller, parfois elles sont à l'extérieur. De toute façon il y fait très froid. Le matin, dans le bac à eau il faut casser la glace pour mettre un pichet d'eau dans la cuvette des WC (quand il y a une cuvette).

Les températures.
Nous avons eu beaucoup de chance : du soleil tous les jours. Il fait une vingtaine de degrés de 11 h a 14 h. Ensuite ça baisse très vite jusqu' 4 ou 5 degré en soirée. Nous avons eu jusqu’à – 1°C dans la chambre le matin.

L'hygiène.
Pas de chauffage, pas d'eau chaude, voire pas d'eau du tout ou très peu : il n'est pas facile de conserver un minimum d'hygiène, surtout qu'avec les efforts importants que l'on fourni, on sent vite le yack. Heureusement, un jour quelqu'un a inventé les lingettes imprégnées. Merci à lui. Au bout de 10 jours de marche, on a pu prendre une douche chaude (dans un local glacial).

Les impressions personnelles.
Danielle : des paysages splendides, mais il faut les mériter. Parfois je me suis dit que j'aurai plutôt du choisir le tour de la Belgique !!!!!! La montée à Gokyo Peak a été une épreuve. A certains moments, je ne savais plus ou j'étais (sur les flancs du Menez-Hom en Bretagne peut-être ?). J'ai même vu un vol de mouettes au sommet (5483 m) mais personne ne m'a crue. Il était temps que je redescende.
Richard : le martèlement des chaussures de montagne sur le plancher en guise de réveille-matin. Les chapatis avalés accompagnés de thé bouillant pour se réchauffer. Endosser sont sac à dos. Marcher. Marcher. Marcher. Des trekkeurs croisés sur le chemin - Namaste* - les regards se croisent, de compassion, de douleur, d'ironie... - Namaste. Un convoi de yacks en arrêt dans un passage difficile, refusant d'avancer - Tchchch...Djwa, Djwa - Un stupa, un amoncellement de tablettes votives à contourner rituellement par la gauche. L'ascension de Gokyo Peak, les 5000 m sont depassés, les jambes tétanisées, l' air manque. Le sommet, l'Everest que l'on tutoie. On a rien vaincu sauf soi-même.

* Namaste : en nepali est employé pour bonjour, au revoir, bienvenu, bonne route, à bientôt. Signification exacte : que l'ensemble de vos qualités soient bénies et protégées des dieux.


La nourriture.
On mange très peu de viande mais on peut trouver du boeuf. Le plat de base se nomme le Dal Bath : on mélange du riz (bath) et une soupe de lentilles (dal) agrémentées de quelques légumes. On consomme aussi beaucoup de pommes de terre, seule plante qui pousse jusqu'a environ 4000 m, des œufs et des nouilles. Un autre plat d'origine tibétaine, les momos, sortes de raviolis fourrés aux légumes. D'après notre guide, le steak qui nous est proposé est du boeuf. Le yack est bien trop cher pour être réduit a de la viande de boucherie.

Réponses aux questions du CM2 Aristide Briand d'Anglet.
La contribution payée à la guérilla maoïste a été réglée en roupies népalaises. Si on refuse de payer on n'a pas accès au territoire qu'elle contrôle et on doit redescendre. En général tout le monde paye sans discuter et sans chercher d'ennuis. Ca se passe de façon conviviale. Pas avec le fusil sur la tempe. De plus on a un reçu qui permet de ne pas repayer en redescendant. Les ponts de singes ne sont pas faits de lianes mais de câbles d'acier ou de cordes solides avec des tabliers en planches de bois et parfois en plaques métalliques. Un seul des ponts traversés était très vétuste et il fallait passer un par un.

vendredi 17 novembre 2006

Tout va bien

De la part de Danielle et Richard :
"Nous sommes de retour à Namche depuis ce matin. Tout s'est bien passé. Nous étions sous le pic d'où sont tombés les 4 alpinistes et 2 sherpas.
Nous serons plus prolifiques à KTM le 22 novembre avec des photos car la connection est très chère ici"
Julie

mardi 7 novembre 2006

On souffle un peu


Journée de repos. Nous restons à Namche. Le matin, courte ballade au dessus du village. Pour la première fois nous apercevons les sommets à plus de 8 000 m dont l’Everest : superbe vue avec un soleil éclatant. L’après midi, en nous promenant dans le village, nous avons la surprise de trouver un accès à Internet, ce qui nous permet de donner des nouvelles. Par contre, nous ne pouvons pas envoyer de photo (nous avons laissé les câbles USB a Kathmandu). Nous sommes surpris de trouver beaucoup de villages tout au long du trek, avec des lodges, l’électricité et du ravitaillement. Nous pensions que c’était plus désertique. Il est vrai que tout au long de la piste nous rencontrons des porteurs avec des charges énormes de matériel (jusqu’à 90 kg parfois).Nous arrêtons là pour aujourd’hui et remercions tout ceux qui nous ont envoyé un message d’amitié et d’encouragement en nous excusant de ne pas pouvoir répondre a chacun.A bientôt..... à la fin du trek.

A bientôt..... à la fin du trek

lundi 6 novembre 2006

Ca se corse...

Départ à 7 h du matin pour une marche de 7 h afin de rejoindre Namche Bazar (3445 m). Le sentier longe la riviere Dudh Kosi que nous traversons à plusieurs reprises sur des ponts de singe. Apres Phakding, nous sommes arrêtés par la guérilla maoïste (qui tient toute la montagne}. Nous devons payer notre droit de passage de 36 euros (ce ne sera pas la peine de constituer un comité de libération). Les 4 premières heures de marche sont relativement faciles, faites de montées puis de descentes avec passages de petits cols. La dernière partie est très difficile : 600 m de dénivelé a gravir en 4 km (15 pour cent en moyenne). Nous arrivons épuisés à Namche en enviant ceux qui sont bien au chaud au travail !!!!!!!

dimanche 5 novembre 2006

Départ pour le trek et échauffement

Nous prenons l’avion pour Lukla : un bimoteur Dornier de 16 places. Nous sommes seulement 4 passagers aussi ils remplissent le reste de l’avion avec du ravitaillement. Pour rejoindre nos places, nous enjambons les sacs de riz. Le trajet est superbe, longeant la chaîne de l’Himmalaya. Arrivés à Lukla (2800 m), nous faisons la connaissance de notre porteur et nous démarrons le trek par une petite marche de 2 h 30 jusqu a Ghat (2500 m), le village de notre guide.

samedi 4 novembre 2006

1ère journée à Kathmandu

Après le petit-déjeuner, quelques heures de ballade en ville : du quartier Thamel à Durbar Square, centre historique de Kathmandu avec de nombreux temples, pagodes et palais. Des milliers de pigeons ont envahi le site, nourris par les habitants et visiteurs. Kathmandu ressemble fort à ses voisines indiennes : ruelles étroites bordées de commerces, envahies par les piétons, les vélos, les motos, les voitures, les rickshaws (cyclopousses). La circulation se fait à coup de klaxon, sans agressivité. La ballade est agréable. Nous somme surpris par la douceur de la température, 23 degrés dans la journée alors que nous sommes au début de l’hiver. Nous rentrons à l’hôtel afin de réorganiser les bagages : l’indispensable pour le trek (maxi 13 kg/pers), le reste sera confie à l’hôtel. A partir de demain, nous n’aurons plus accès à Internet (ni à l’électricité ni à l’eau chaude d’ailleurs) jusqu’a notre retour à Kathmandu, le 22 novembre. Donc d’autres nouvelles et surtout des photos après cette date.

vendredi 3 novembre 2006

De la France au Népal

Nous arrivons à Kathmandu après un long voyage avec 2 heures d'escale a Londres et 8 h 15 à Delhi. Au total, 26 h de voyage.
Nous nous installons à l'hôtel Thamel dans le quartier du même nom où nous sommes rapidement contactés par Glacier Safari Trek, l’agence où nous avions réservé avant notre départ. Nous rencontrons notre guide. Chewang est un guide d’éthnie sherpa qui a une grande expérience de la montagne (plusieurs sommets au dessus de 7000 m). Il va souvent au Japon pour enseigner l’escalade en haute montagne.
Le départ est prévu dimanche 5 novembre a 6 h en avion pour rejoindre Lukla, le point de départ de notre trek (1/2 heure de vol). Le soir, dîner a l’hôtel : repas très correct pour moins de 10 euros à deux avec la bière.