Oh la la ! Le temps passe trop vite quand on ne travaille pas. Michèle, tu as raison de t'impatienter et de trouver que nous sommes un peu longs à conclure le blog.
Quand nous étions en voyage, nous avions plein de projets quant au blog, quant à la maison, quant à...
Je voulais faire un choix de photos (environ 20 par pays) afin de montrer aux amis un résumé de notre voyage. Mais choisir parmi plus de 6 000 photos, ça ne se fait pas en claquant des doigts.
Richard voulait faire des diaporamas mais un petit lutin a pénétré dans notre ordinateur et n'arrête pas de faire des farces.
Les travaux dans et autour de notre maison prennent plus de temps que prévu... Nous avons plein d'excuses (bonnes ou mauvaises) mais on pense à vous.
Nos impressions de retour.
1 - Une grande joie de revoir tout le monde et surtout le sentiment que nous avons manqué à tous. Quel bonheur !
2 - Un sentiment d'égarement : nous avons quitté une maison, une région, une activité ; nous revenons ailleurs et sans nos repères habituels. Il faut maintenant investir ces nouveaux lieux, se construire de nouvelles habitudes. Nous avons à certains moments (encore maintenant) ressenti un peu de nostalgie, l'envie de repartir vers ce qui constituait notre quotidien durant ces huit mois.
3 - L'été passé à recevoir famille et amis nous a aidés à reprendre pied. La présence de Julie, Zoé et Olivier nous ont remis en selle. Le superbe livre de notre blog avec tous les textes, photos et commentaires (merci encore Mireille et Julie) a fait le lien entre le voyage et le retour.
4 - La maison commence à être notre maison. Nous prenons nos habitudes : le marché où nous allons acheter yaourts, lait et beurre à la fleur de sel (le fermier qui nous connait bien maintenant nous a fait visiter la ferme et nous avons assisté à la fabrication du beurre) ; la pêche dans la baie de Douarnenez avec Dédé notre voisin ; la "gym" du vendredi après midi avec le club des "Tamaloù ?" ....
Richard a trouvé un cours de montage vidéo avec une association et moi un cours d'anglais. Nous allons nous remettre sérieusement à l'espagnol (eh oui ! on se prépare déjà une échappée).
PS 1 : Toutes les photos sont revenus sur le blog.
PS 2 : C'est promis, nous préparons un blog avec des informations pratiques, des chiffres, des tuyaux..... Des fois qu'on aurait donné des idées à quelques uns d'entre vous.
mercredi 19 septembre 2007
lundi 9 juillet 2007
Retour en France
Julie, Olivier et Zoé nous attendaient.
Zoé était toute rose de plaisir et d’émotion. Elle faisait des bonds puis tournait autour de nous après avoir fait plein de bisous et de câlins.
Nous nous dirigeons vers Limeil Brévannes car c’est là que nous dînons, chez Maryse et Serge, nous prévient Julie . Bon ! Nous irons dire bonjour à la maman de Richard après. Julie nous dit « Pas de problème, elle sera là ce soir »
Nous arrivons. Serge est étrange, content de nous revoir mais il a l’air d’un enfant qui a fait une bonne farce. Sur le coup, nous n’y prêtons pas attention plus que ça.
Tiens, aujourd’hui, nous passons directement dans le jardin.
Et là, nous découvrons une soixantaine de personnes, en embuscade, tapies au fond du jardin, dans un silence impressionnant.
Ca alors, nous n’en croyons pas nos yeux !!! La plupart des bloggers (et non bloggers) sont réunis, ravis par nos mines stupéfaites.
Bravo Julie, tu as fait très fort. Nous étions en train de nous demander comment nous allions réussir à voir un maximum d’amis en 6 jours. Voilà, c’était la solution. Merci Julie d’avoir organisé cette réception, merci aussi à Maryse, Serge et leurs enfants de l’avoir accueillie, merci à tous d’avoir pensé à nous, par votre présence ou par la pensée.
C’était super.
Le blog continue ! Cependant, la Bretagne, ce n’est pas la Bolivie, on ne trouve pas un cybercafé à tous les coins de rue. Nous n’avons pas encore de connexion internet, il va falloir attendre quelques semaines.
La ligne téléphonique pose quelques problèmes et nous recommençons à communiquer avec le portable dans le champ de maïs ( ah non, le voisin a planté du blé cette année).
A bientôt.
vendredi 29 juin 2007
Fin du voyage et dernières impressions sur place
Les îles Galapagos classées "patrimoine en péril" par l'UNESCO. Quelques réflexions :
Il est évident que le tourisme génère des conséquences sur l'environnement. Toutefois, aux Galapagos, il est contingenté et les règles sont extrêmement strictes lors des visites sur les îles : sentiers balisés dont il est interdit de s'écarter, guides naturalistes obligatoires, photos avec flash interdites, interdiction de fumer..... Les touristes, dans l'ensemble semblent respecter ces règles et, dans le cas contraire se font rappeler à l'ordre.
Ce que le gouvernement équatorien a du mal à gérer, c'est la multiplication des petits commerces et l'accroissement tout relatif de la population sur les 3 îles habitées. Mais cela renvoie à un problème plus général qui concerne l'ensemble de l'Amérique du sud. Le tourisme est une manne qui attire un nombre croissant de populations qui ne trouvent plus dans leurs secteurs d'activité traditionnelle (essentiellement l'agriculture) les moyens de subvenir à leurs besoins et à ceux de leurs familles. Cette remarque demande toutefois à être modulée selon les pays. Au Pérou l'offre touristique dépasse les limites du marché avec ses conséquences logiques : concurrence féroce (qui ne va pas forcément dans le sens de l'amélioration du service proposé), harcèlement touristique, multiplication d'agences peu sérieuses, arnaques... Les autres pays du cône sud et en particulier la Bolivie échappent pour l'instant à cette inflation.
Pour en revenir à notre expérience personnelle, les Galapagos ne nous ont pas paru particulièrement en péril. Ou alors que faudrait-il dire de Bora Bora : une vraie poubelle ; des sites incas qui entourent Cuzco : un terrain de jeu pour les centres de loisirs locaux.... Le risque, une fois encore est de voir s'installer une sélection par l'argent. C'est le cas par exemple pour l'Antarctique : un séjour d'une petite semaine pour 5 000 USD minimum à partir d'Ushuaia. Mais ce type de sélection poserait encore d'autres problèmes, en particulier pour des régions qui ne vivent exclusivement que de l'exploitation touristique d'unsite : Machu Picchu par exemple. Une limitation quantitative du nombre de visiteurs conduirait à la ruine de milliers de prestataires de services (petits ou grands) qui pour certains vivent difficilement de leur activité (surtout les petits) tellement la concurrence est importante. Actuellement pour effectuer le trek "le chemin de l'Inca", une réservation d'au moins 4 mois auparavant est nécessaire et le prix est très élevé. Il est question de réduire aussi l'accès au Machu Picchu. Le nombre de visiteurs serait contingenté avec sans aucun doute une hausse importante du droit d'entrée. Avis aux amateurs, si vous voulez le voir, dépêchez vous.Des solutions existent qui devraient, à notre avis, respecter au minimum trois principes : la préservation du site c'est évident, l'intérêt des populations locales et enfin l'accès pour tous au patrimoine naturel et culturel. Dans cette perspective, c'est sans doute plus du côté qualitatif que quantitatif que se trouvent les solutions : information et éducation des visiteurs et des populations locales, limitation temporelle des visites, mise en œuvre de moyens humains (guides formés, gardes...), mise en œuvre de moyens techniques (après tout n'est-on pas allé jusqu'à reconstituer la grotte de Lascaux pour en permettre une forme d'accès), réglementations applicables à tous... Mais tout cela implique une gestion démocratique des flux financiers.
Revenons encore aux Galapagos. D'un article insipide d'"El Comercio" du 28 06 07 (l'un des plus forts tirages quotidiens d'Equateur) où l'anecdote tient lieu d'analyse critique de la décision de l'UNESCO, retenons toutefois deux chiffres : le tourisme aux Galapagos génère 450 millions de dollars de profits annuels. Sur cette somme, 60 millions reviennent aux acteurs touristiques des îles. La question est évidente : où passent les 390 millions de dollars restant. Une partie ne pourrait-elle pas être investie dans la préservation du site ?
Les questions environnementales constituent à l'évidence un des défis majeurs des années à venir, mais elles ne se résoudront ni par la culpabilisation des usagers ni en leur en faisant payer le prix exclusif.Un petit exemple significatif : dans nos hypermarchés on ne fournit plus de sacs gratuits, on les vend. Ainsi : moins de frais généraux et un petit profit supplémentaire pour Carrefour et consorts sans que les prix à la consommation aient baissé pour autant. C'est sur ce mode qu'à partir de préoccupations légitimes les usagers et eux uniquement payent la facture.
Dernier jour de notre voyage ! Y'a plus "ka kité kito" (amis de Boby Lapointe bonjour) et nous voilà. Nos dernières pensées ???
Nous sommes ravis. De ce voyage, de rentrer vous le raconter, de vous retrouver, des suites à donner à nos aventures, d'en faire le bilan, de nous poser dans notre maison au milieu de nos souvenirs et de nos photos pour continuer à rêver. Nos derniers jours à Atacames ont été harassants : plage, bar, restau, hamac, langoustes, caïpiriñas....
Un petit mot à tous ceux qui nous lisent, nous écrivent. Ce blog aura été un instrument pour rester en contact avec vous tous. Nous y avons pris beaucoup de plaisir, même si nous avons perdu le compte des heures passées devant l'ordinateur. Il nous a permis également de réfléchir, de nous documenter, d'analyser, afin de vous communiquer du mieux possible nos impressions, de vous faire partager nos émotions. Il restera également pour nous un document précieux pour garder en mémoire ces huit mois riches en découvertes.
Une pensée particulière pour les élèves du CM2 Aristide Briand d'Anglet à qui nous espérons avoir apporté le goût du voyage, de la découverte d'autres lieux, d'autres cultures, de la curiosité pour des horizons nouveaux.
Il est évident que le tourisme génère des conséquences sur l'environnement. Toutefois, aux Galapagos, il est contingenté et les règles sont extrêmement strictes lors des visites sur les îles : sentiers balisés dont il est interdit de s'écarter, guides naturalistes obligatoires, photos avec flash interdites, interdiction de fumer..... Les touristes, dans l'ensemble semblent respecter ces règles et, dans le cas contraire se font rappeler à l'ordre.
Ce que le gouvernement équatorien a du mal à gérer, c'est la multiplication des petits commerces et l'accroissement tout relatif de la population sur les 3 îles habitées. Mais cela renvoie à un problème plus général qui concerne l'ensemble de l'Amérique du sud. Le tourisme est une manne qui attire un nombre croissant de populations qui ne trouvent plus dans leurs secteurs d'activité traditionnelle (essentiellement l'agriculture) les moyens de subvenir à leurs besoins et à ceux de leurs familles. Cette remarque demande toutefois à être modulée selon les pays. Au Pérou l'offre touristique dépasse les limites du marché avec ses conséquences logiques : concurrence féroce (qui ne va pas forcément dans le sens de l'amélioration du service proposé), harcèlement touristique, multiplication d'agences peu sérieuses, arnaques... Les autres pays du cône sud et en particulier la Bolivie échappent pour l'instant à cette inflation.
Pour en revenir à notre expérience personnelle, les Galapagos ne nous ont pas paru particulièrement en péril. Ou alors que faudrait-il dire de Bora Bora : une vraie poubelle ; des sites incas qui entourent Cuzco : un terrain de jeu pour les centres de loisirs locaux.... Le risque, une fois encore est de voir s'installer une sélection par l'argent. C'est le cas par exemple pour l'Antarctique : un séjour d'une petite semaine pour 5 000 USD minimum à partir d'Ushuaia. Mais ce type de sélection poserait encore d'autres problèmes, en particulier pour des régions qui ne vivent exclusivement que de l'exploitation touristique d'unsite : Machu Picchu par exemple. Une limitation quantitative du nombre de visiteurs conduirait à la ruine de milliers de prestataires de services (petits ou grands) qui pour certains vivent difficilement de leur activité (surtout les petits) tellement la concurrence est importante. Actuellement pour effectuer le trek "le chemin de l'Inca", une réservation d'au moins 4 mois auparavant est nécessaire et le prix est très élevé. Il est question de réduire aussi l'accès au Machu Picchu. Le nombre de visiteurs serait contingenté avec sans aucun doute une hausse importante du droit d'entrée. Avis aux amateurs, si vous voulez le voir, dépêchez vous.Des solutions existent qui devraient, à notre avis, respecter au minimum trois principes : la préservation du site c'est évident, l'intérêt des populations locales et enfin l'accès pour tous au patrimoine naturel et culturel. Dans cette perspective, c'est sans doute plus du côté qualitatif que quantitatif que se trouvent les solutions : information et éducation des visiteurs et des populations locales, limitation temporelle des visites, mise en œuvre de moyens humains (guides formés, gardes...), mise en œuvre de moyens techniques (après tout n'est-on pas allé jusqu'à reconstituer la grotte de Lascaux pour en permettre une forme d'accès), réglementations applicables à tous... Mais tout cela implique une gestion démocratique des flux financiers.
Revenons encore aux Galapagos. D'un article insipide d'"El Comercio" du 28 06 07 (l'un des plus forts tirages quotidiens d'Equateur) où l'anecdote tient lieu d'analyse critique de la décision de l'UNESCO, retenons toutefois deux chiffres : le tourisme aux Galapagos génère 450 millions de dollars de profits annuels. Sur cette somme, 60 millions reviennent aux acteurs touristiques des îles. La question est évidente : où passent les 390 millions de dollars restant. Une partie ne pourrait-elle pas être investie dans la préservation du site ?
Les questions environnementales constituent à l'évidence un des défis majeurs des années à venir, mais elles ne se résoudront ni par la culpabilisation des usagers ni en leur en faisant payer le prix exclusif.Un petit exemple significatif : dans nos hypermarchés on ne fournit plus de sacs gratuits, on les vend. Ainsi : moins de frais généraux et un petit profit supplémentaire pour Carrefour et consorts sans que les prix à la consommation aient baissé pour autant. C'est sur ce mode qu'à partir de préoccupations légitimes les usagers et eux uniquement payent la facture.
Dernier jour de notre voyage ! Y'a plus "ka kité kito" (amis de Boby Lapointe bonjour) et nous voilà. Nos dernières pensées ???
Nous sommes ravis. De ce voyage, de rentrer vous le raconter, de vous retrouver, des suites à donner à nos aventures, d'en faire le bilan, de nous poser dans notre maison au milieu de nos souvenirs et de nos photos pour continuer à rêver. Nos derniers jours à Atacames ont été harassants : plage, bar, restau, hamac, langoustes, caïpiriñas....
Un petit mot à tous ceux qui nous lisent, nous écrivent. Ce blog aura été un instrument pour rester en contact avec vous tous. Nous y avons pris beaucoup de plaisir, même si nous avons perdu le compte des heures passées devant l'ordinateur. Il nous a permis également de réfléchir, de nous documenter, d'analyser, afin de vous communiquer du mieux possible nos impressions, de vous faire partager nos émotions. Il restera également pour nous un document précieux pour garder en mémoire ces huit mois riches en découvertes.
Une pensée particulière pour les élèves du CM2 Aristide Briand d'Anglet à qui nous espérons avoir apporté le goût du voyage, de la découverte d'autres lieux, d'autres cultures, de la curiosité pour des horizons nouveaux.
lundi 25 juin 2007
Un peu de repos...
Nous sommes à Atacames, sur la côte pacifique en attendant l'avion qui nous ramène samedi vers la France. Ne trouvant plus de pisco, nous nous sommes mis au régime caïpiriña et langouste. Tous les soirs, c'est lassant !!!!
Ci-joint une photo pour les filles, avec un petit message personnel pour Lydie : le jeune équatorien s'appelle David. Nous n'avons pas son numéro de téléphone mais nous avons son email.
Un petit complément de photos des Galapagos pour vous faire patienter en attendant notre retour :
Ci-joint une photo pour les filles, avec un petit message personnel pour Lydie : le jeune équatorien s'appelle David. Nous n'avons pas son numéro de téléphone mais nous avons son email.
Un petit complément de photos des Galapagos pour vous faire patienter en attendant notre retour :
- Vol de frégate au dessus du bateau.
- Au marché de Santa Cruz, le poissonnier a un succès fou auprès des lions de mer et des pélicans.
- D'ailleurs, plus on est de fous plus on rit : Fou aux pattes rouges, Fou aux pattes bleues, Fou masqué (lequel des deux ?)
Les Galapagos
Situées à 1 000 km des côtes équatoriennes, les Galapqagos n'ont jamais été reliées au continent. L'archipel fut créé il y a dix millions d'années par l'éruption des volcans sous-marins et reste une zone de fragilité de la croûte océanographique. L'activité volcanique y est intense et il y a des éruptions fréquentes. Aucune espèce, animale ou végétale, n'est originaire des Galapagos ; elle viennent toutes du continent (apportées par l'homme, migrations....) et se sont adaptées aux conditions de vie sur ces îles, devenant très différentes de leurs ancêtres continentales. Beaucoup de spécimens sont uniques et ne peuvent être rencontrés ailleurs. C'est ici que, lors d'un passage aux Galapagos, Charles Darwin fit ses premières constatations et les utilisa dans son ouvrage "Théorie de l'évolution".
Après avoir pris l'avion à Quito, nous atterrissons à Baltra, au nord de l'île de Santa Cruz. Alors que nous nous apprêtons à rejoindre notre bateau, une odeur très forte nous assaille et nous comprenons vite pourquoi. Des lions de mer ont colonisé les bancs de l'embarcadère, marquant leur territoire tout autour par des déchets malodorants. C'est un cauchemar pour les marins car ces sympathiques animaux ont tendance à s'installer sur les annexes, voire sur les bateaux eux-mêmes, y laissant des traces de leur passage. Nous montons à bord du "Spondylus", le bateau sur lequel nous allons passer 3 jours avec un groupe très international (anglais, suisse, québécois, russe, français, danois, écossais). Tout au long de notre croisière, nous serons accompagnés par les frégates qui survolent le bateau et à l'occasion, profitent des déchets de poissons et autre que le cuisinier jette à la mer. Le soir, quand le soleil est couché, ce sont d'étranges oiseaux blancs qui nous suivent, éclairés par les lumières du bateau. A notre arrivée, le temps était un peu couvert, ce qui nous a inquiétés, mais très vite le soleil est apparu et ne nous a plus quittés pendant 3 jours.
Les nuits par contre, ont été un peu difficiles. De la houle, du roulis.... Au dîner, il manquait toujours plusieurs personnes, en train d'agoniser sur leurs couchettes. L'atmosphère étouffante de la salle à manger et des cabines favorisait cette impression de malaise (Armelle, si tu nous lis, cela te rappelle-t-il quelque chose ?). D'ailleurs, notre cabine étant située sur le pont supérieur, nous avons toujours dormi la porte ouverte, avec vue sur les grands oiseaux blancs planant près du bateau. Nous avons passé les journées à terre, en balade ou sur la plage.
Notre première étape nous amène jusqu'à une plage au nord de l'île de Santa Cruz. Pélicans, frégates et huîtriers nous y accueillent. Les iguanes marins et les crabes rouges se prélassent au soleil. De grosses mouches tournent autour de nous, donnant de temps en temps un coup de dent dans les mollets (des femmes essentiellement). Une ballade sur la plage nous permet de voir les nids de tortues de mer. Venir au monde et survivre est un parcours du combattant pour un bébé tortue. D'abord, il y a les chèvres, cochons, rats, chiens et autres mammifères introduits par l'homme il y a longtemps et qui maintenant, devenus sauvages, détruisent l'environnement et notamment piétinent les oeufs de tortues dans les nids. D'ailleurs, des équipes venues de Nouvelle Zélande ont pour mission de supprimer ces animaux, par hélicoptère et au fusil. Des bébés tortues qui naissent et courent vers la mer, 20% seulement survivent, les autres se font manger tout crus par les frégates à l'affût. Il parait que 20%, c'est un bon score car ailleurs ce serait 1% qui survit. Si un jour je renais, j'aimerais autant que ce ne soit pas sous la forme d'un bébé tortue. Pourquoi pas en lion de mer, ça n'a pas l'air d'être trop fatigant !!!
Notre deuxième étape nous conduit sur l'île de Genovesa. Nous comprenons pourquoi elle est appelée l'île aux oiseaux. En plus des pélicans, des colonies de frégates et de fous y ont élu domicile, ainsi que d'autres espèces en moins grand nombre. Alors que nous avançons sur un sentier au milieu d'arbustes, des centaines de fous masqués sont paisiblement installés au sol (cette espèce ne sait pas voler). Des femelles sont en train de couver. Elles ne pondent que 2 oeufs ; le deuxième par sécurité au cas ou le premier oisillon ne survivrait pas. Le deuxième assurera alors la sauvegarde de l'espèce. Quelle prévoyance. Si la nature fait bien les choses, les règles en sont dures. Des deux oisillons le plus costaud éjecte le plus faible qui, dès lors n'est plus nourri par la mère et il meurt de faim. Un peu plus loin, c'est l'espèce des fous aux pattes rouges qui nous regarde passer. Ceux-ci sont nichés sur les branches, parfois à quelques centimètres du sentier ou carrément dessus, ne bougeant pas d'un pouce à notre approche. Ils ont les pattes rouges et le bec bleu. Des petits battent des ailes, s'entraînant à essayer de décoller du sol. Au détour d'un chemin, nous arrivons sur une lande parsemée de gros ballons rouges. Ce sont en fait des frégates mâles en pleine parade nuptiale. Ils gonflent une poche rouge qu'ils possèdent sur le jabot et se pavanent devant les femelles. L'un d'eux s'est même posté sur notre chemin pour se faire admirer. Impressionnant !
Nous terminons par un petit moment dans l'eau (très froide) avec palmes, masque et tuba pour aller à la rencontre des poissons. Rien d'inconnu pour nous ; nous les avons déjà croisés ailleurs (poissons cocher, demoiselles, perroquets...) mais ici ils sont gigantesques. Nous retournons sur le bateau qui met aussitôt le cap sur l'île Bartolomei. La visite est prévue pour le lendemain.
Bartolomei est une île dépourvue de végétation et d'animaux (sauf le long de la plage). Nous traversons des champs de lave noire qui dessinent au sol d'étranges formes. Des crevasses, dues aux divers mouvements sismiques ont fait craquer cette croûte. Un peu plus loin, d'anciens volcans de couleur rougeâtre (la lave contenant du fer, celui-ci s'oxyde à l'air et lui donne cette couleur) dominent ce paysage lunaire. Au 20ème siècle il y a eu 54 éruptions. Avant de remonter sur le bateau, un petit tour dans l'eau nous permet de nager avec des lions de mer. Nous apercevons également quelques tortues, des iguanes et toujours les crabes rouges. Des personnes de notre bateau ont également vu des requins pointes blanches. Des petits pingouins vivent aussi sur les bords de cette île. Nous les avons vus dans l'eau, filant comme des torpilles.
Nous terminons la croisière par la visite de la station Darwin, qui s'est spécialisée dans la protection de la tortue géante des Galapagos. Ils y font de l'élevage et repeuplent certaines îles où les tortues étaient en voie d'extinction. Nous y voyons également des iguanes terrestres, espèce pratiquement éteinte.
Notre séjour aux Galapagos se termine par 2 plongées ; la première nous emmène encore une fois nager avec des lions de mer faisant des cabrioles autour de nous. La deuxième serait plutôt du genre plongée ratée. Du courant, une eau très troublée. Nous sommes obligés de nous accrocher aux rochers pour ne pas être emportés et ballottés. Le temps n'est pas terrible. Nous sommes dans la saison la plus froide et la plus pluvieuse (de mai à novembre). Nous avons eu de la chance je crois, d'avoir eu un temps splendide pendant la croisière.
Après avoir pris l'avion à Quito, nous atterrissons à Baltra, au nord de l'île de Santa Cruz. Alors que nous nous apprêtons à rejoindre notre bateau, une odeur très forte nous assaille et nous comprenons vite pourquoi. Des lions de mer ont colonisé les bancs de l'embarcadère, marquant leur territoire tout autour par des déchets malodorants. C'est un cauchemar pour les marins car ces sympathiques animaux ont tendance à s'installer sur les annexes, voire sur les bateaux eux-mêmes, y laissant des traces de leur passage. Nous montons à bord du "Spondylus", le bateau sur lequel nous allons passer 3 jours avec un groupe très international (anglais, suisse, québécois, russe, français, danois, écossais). Tout au long de notre croisière, nous serons accompagnés par les frégates qui survolent le bateau et à l'occasion, profitent des déchets de poissons et autre que le cuisinier jette à la mer. Le soir, quand le soleil est couché, ce sont d'étranges oiseaux blancs qui nous suivent, éclairés par les lumières du bateau. A notre arrivée, le temps était un peu couvert, ce qui nous a inquiétés, mais très vite le soleil est apparu et ne nous a plus quittés pendant 3 jours.
Les nuits par contre, ont été un peu difficiles. De la houle, du roulis.... Au dîner, il manquait toujours plusieurs personnes, en train d'agoniser sur leurs couchettes. L'atmosphère étouffante de la salle à manger et des cabines favorisait cette impression de malaise (Armelle, si tu nous lis, cela te rappelle-t-il quelque chose ?). D'ailleurs, notre cabine étant située sur le pont supérieur, nous avons toujours dormi la porte ouverte, avec vue sur les grands oiseaux blancs planant près du bateau. Nous avons passé les journées à terre, en balade ou sur la plage.
Notre première étape nous amène jusqu'à une plage au nord de l'île de Santa Cruz. Pélicans, frégates et huîtriers nous y accueillent. Les iguanes marins et les crabes rouges se prélassent au soleil. De grosses mouches tournent autour de nous, donnant de temps en temps un coup de dent dans les mollets (des femmes essentiellement). Une ballade sur la plage nous permet de voir les nids de tortues de mer. Venir au monde et survivre est un parcours du combattant pour un bébé tortue. D'abord, il y a les chèvres, cochons, rats, chiens et autres mammifères introduits par l'homme il y a longtemps et qui maintenant, devenus sauvages, détruisent l'environnement et notamment piétinent les oeufs de tortues dans les nids. D'ailleurs, des équipes venues de Nouvelle Zélande ont pour mission de supprimer ces animaux, par hélicoptère et au fusil. Des bébés tortues qui naissent et courent vers la mer, 20% seulement survivent, les autres se font manger tout crus par les frégates à l'affût. Il parait que 20%, c'est un bon score car ailleurs ce serait 1% qui survit. Si un jour je renais, j'aimerais autant que ce ne soit pas sous la forme d'un bébé tortue. Pourquoi pas en lion de mer, ça n'a pas l'air d'être trop fatigant !!!
Notre deuxième étape nous conduit sur l'île de Genovesa. Nous comprenons pourquoi elle est appelée l'île aux oiseaux. En plus des pélicans, des colonies de frégates et de fous y ont élu domicile, ainsi que d'autres espèces en moins grand nombre. Alors que nous avançons sur un sentier au milieu d'arbustes, des centaines de fous masqués sont paisiblement installés au sol (cette espèce ne sait pas voler). Des femelles sont en train de couver. Elles ne pondent que 2 oeufs ; le deuxième par sécurité au cas ou le premier oisillon ne survivrait pas. Le deuxième assurera alors la sauvegarde de l'espèce. Quelle prévoyance. Si la nature fait bien les choses, les règles en sont dures. Des deux oisillons le plus costaud éjecte le plus faible qui, dès lors n'est plus nourri par la mère et il meurt de faim. Un peu plus loin, c'est l'espèce des fous aux pattes rouges qui nous regarde passer. Ceux-ci sont nichés sur les branches, parfois à quelques centimètres du sentier ou carrément dessus, ne bougeant pas d'un pouce à notre approche. Ils ont les pattes rouges et le bec bleu. Des petits battent des ailes, s'entraînant à essayer de décoller du sol. Au détour d'un chemin, nous arrivons sur une lande parsemée de gros ballons rouges. Ce sont en fait des frégates mâles en pleine parade nuptiale. Ils gonflent une poche rouge qu'ils possèdent sur le jabot et se pavanent devant les femelles. L'un d'eux s'est même posté sur notre chemin pour se faire admirer. Impressionnant !
Nous terminons par un petit moment dans l'eau (très froide) avec palmes, masque et tuba pour aller à la rencontre des poissons. Rien d'inconnu pour nous ; nous les avons déjà croisés ailleurs (poissons cocher, demoiselles, perroquets...) mais ici ils sont gigantesques. Nous retournons sur le bateau qui met aussitôt le cap sur l'île Bartolomei. La visite est prévue pour le lendemain.
Bartolomei est une île dépourvue de végétation et d'animaux (sauf le long de la plage). Nous traversons des champs de lave noire qui dessinent au sol d'étranges formes. Des crevasses, dues aux divers mouvements sismiques ont fait craquer cette croûte. Un peu plus loin, d'anciens volcans de couleur rougeâtre (la lave contenant du fer, celui-ci s'oxyde à l'air et lui donne cette couleur) dominent ce paysage lunaire. Au 20ème siècle il y a eu 54 éruptions. Avant de remonter sur le bateau, un petit tour dans l'eau nous permet de nager avec des lions de mer. Nous apercevons également quelques tortues, des iguanes et toujours les crabes rouges. Des personnes de notre bateau ont également vu des requins pointes blanches. Des petits pingouins vivent aussi sur les bords de cette île. Nous les avons vus dans l'eau, filant comme des torpilles.
Nous terminons la croisière par la visite de la station Darwin, qui s'est spécialisée dans la protection de la tortue géante des Galapagos. Ils y font de l'élevage et repeuplent certaines îles où les tortues étaient en voie d'extinction. Nous y voyons également des iguanes terrestres, espèce pratiquement éteinte.
Notre séjour aux Galapagos se termine par 2 plongées ; la première nous emmène encore une fois nager avec des lions de mer faisant des cabrioles autour de nous. La deuxième serait plutôt du genre plongée ratée. Du courant, une eau très troublée. Nous sommes obligés de nous accrocher aux rochers pour ne pas être emportés et ballottés. Le temps n'est pas terrible. Nous sommes dans la saison la plus froide et la plus pluvieuse (de mai à novembre). Nous avons eu de la chance je crois, d'avoir eu un temps splendide pendant la croisière.
vendredi 22 juin 2007
A la demande générale...
dimanche 17 juin 2007
Equateur
Retour à Quito après un séjour à Baños (au sud) et à Otavalo (au nord).
Dans la capitale, nous logeons à l hôtel "Mitad del mundo" qui nous rappelle que nous avons séjourné à l hôtel "Fin del mundo" lorsque nous nous trouvions à Punta Arena en Patagonie. Baños se trouve à 4 heures de route de Quito. Située a 1 800 m. d'altitude, cette petite cité de 10 000 habitants est considérée comme une des portes d'accès à la partie amazonienne de l'Equateur.
Nous ne profiterons pas de cette situation car, dès le début du voyage, nous avions décidé de ne pas faire d'incursions en zones impaludées afin d'éviter les traitements contraignants, coûteux et contre-indiqués pour les treks en haute montagne. Un futur voyage en Amérique latine nous permettra d'explorer les parties amazoniennes de l'Equateur, du Pérou et de la Bolivie, le Pantanal brésilien où nous ne nous étions pas rendus en 2000 ainsi que l'Est de l'Argentine (Buenos Aires, Rosiario, la péninsule de Valdez...) initialement prévu dans notre itinéraire mais que nous avons été contraints de remettre à plus tard afin de ne pas trop additionner les kilomètres en bus.
Baños, comme son nom l'indique est une ville thermale. Entourée de volcans, elle est le lieu d'émergence de nombreuses sources d'eaux chaudes de couleur brune due à leur haute teneur en minéraux. Nous en profitons pour soigner nos rhumatismes et effectuer une remise en forme : bains dans des eaux à 40 degrés entrecoupés de rapides immersions dans des piscines d'eau froide (environ 15 degrés) et pour terminer, une séance de massage. Je sens que nous faisons des envieux.
A Otavalo, non loin de la frontière colombienne, nous retrouvons l'hémisphère nord que nous avions quitté fin décembre, lors de notre arrivée en Nouvelle Zélande. A 2 500 m., nous retrouvons également un peu d'altitude. Et puisque nous avons "pris les eaux" à Baños et que la forme physique est revenue, nous programmons un petit trek d'une journée.
Départ à 8 heures en 4X4 pour atteindre le lac Caricocha à 3 700 m. Puis ascension du Fuya Fuya qui culmine a 4 100 m. Le pourcentage de dénivelé est extrêmement fort (nous prenons 400 m. en 3 heures) et il n y a pas de sentier. La progression s'effectue dans des herbes sèches, hautes d'une quarantaine de centimètres puis, lorsque celles-ci se font plus rares, sur un mélange de boue et d'herbes rases assez glissantes. Vers le sommet, une partie en roche nue s'effectue en escalade sans nécessiter toutefois de posséder des techniques d'alpinisme. Malgré tout, il faut ôter les mains de ses poches pour gravir le Fuya Fuya et nous en ressentirons les effets dans les cuisses les deux jours suivants. Au retour, la partie en herbe sèche permet de transformer la pente en tobbogan que nous dévalons sur plusieurs centaines de mètres en glissant sur les fesses. Hilarant !Au-dessus de 4000m, nous observons plusieurs spécimens de fleurs, spécifiques à cette latitude que nous ne connaissions pas.Retour vers la vallée.
Nous passons une journée entière à visiter les différentes communautés indiennes de langue quechua (prononcer kitchua) descendants en ligne directe des Incas, dont les villages entourent Otavalo. Ici, comme en Bolivie et dans certaines régions du Pérou, la tradition reste tres ancrée. La plupart des femmes, même jeunes, voire très jeunes, portent le costume traditionnel : longue jupe grise ou bleu nuit fendue sur un jupon blanc cassé, corsage blanc brodé (même pour le travail aux champs), colliers de perles de verre trempées dans un bain d'or dont le nombre de rangs (jusqu'à plusieurs dizaines) augmente avec l'âge. Les hommes portent le pantalon blanc, le poncho bleu marine et le chapeau mou de feutre sur une tresse de cheveux. Si tous pratiquent l'agriculture, chaque village est specialisé dans un type précis d'artisanat : tressage de nattes en totora (roseau), cardage et filage de la laine, tissage, fabrication d'instruments de musique....
Nous terminons la journée au bord du lac Cuicocha, profond de 1 200 m. , dans le cratère du volcan Cotacachi.
Le samedi, à Otavalo, est jour de marché. Il est considéré comme le plus grand d'Amérique latine. La réputation n'est pas imméritée. Dès le vendredi soir, la ville se remplit, les hôtels affichent complet. A partir de 4 heures du matin commence le marché aux animaux : taureaux, boeufs, vaches, moutons, porcs ; l'ensemble de la gamme des animaux de la ferme est présente, descendue de tous les pueblos environnants. Les porcs qui refusent de se déplacer ou de grimper dans le pick-up de leur nouveau propriétaire, hurlent de rage et de frayeur. Le marchandage est âpre, les dollars changent de mains. Si d'aventure vous désirez adopter un porcelet en prévision du prochain Noël, on vous le proposera à 30 dollars mais en marchandant bien vous l'emporterez pour 25. Soyez ferme !
A partir de 8 heures, les autres étals prennent possession de la ville. A l'exception de quelques rares artères réservées à la circulation des véhicules, toutes les rues, trottoirs et chaussées, sont envahies, chaque quartier se spécialisant dans un type de produit : fruits et légumes, chaussures, vêtements, quincaillerie, instruments de musique, objets en plumes, antiquit'es, restauration.... Le plus grand déballage que nous ayons jamais observé depuis des dizaines d'années que nous voyageons.
Demain, départ à 7 heures 30 en avion pour les îles Galapagos où nous irons d'île en île pendant 4 jours. De retour sur le continent, nous séjournerons quelques jours sur la côte pacifique : farniente, mer chaude et langoustes avant de reprendre l'avion le 30 juin pour atterrir à Orly le 1 juillet.
Préparez les glacons.
lundi 11 juin 2007
Arrivée en Equateur
Nous avons quitté le Pérou vendredi dernier en changeant nos plans. En effet, nous avons préferé prendre un vol Lima - Quito. En premier lieu pour nous éviter de nombreuses heures de bus, en second lieu pour éviter le passage de la frontière par voie terrestre. Plusieurs témoignages fiables nous ont confirmé ce que nous savions déjà, à savoir que cette région côté péruvien est assez glauque, plus ou moins controlée par la mafia et peu sûre.
Quelques mots sur l'aéroport de Lima. Voici donc un aéroport moderne, relativement récent mais oú la désorganisation est totale. Arrivés plus de 2h30 avant notre vol, nous avons failli ne pas le prendre. Le personnel des compagnies aériennes s'occupe de tout en même temps et donc de rien sérieusement, les files d'attente pour l'enregistrement sont interminables et au dernier moment, avant le départ de chaque vol, des employés parcourent les files pour en faire sortir les passagers concernés, les faire enregistrer en catastrophe puis courir pour attraper l'avion.
A Quito, nous logeons dans la ville nouvelle, là oû se retrouvent tous les routards et où la vie nocturne est animée. Nous en avons profité pour organiser la suite de notre séjour en Equateur et notamment trouver un embarquement pour une croisiere de 4 jours aux Galapagos. Ce sera du 18 au 21 juin. De quoi terminer notre voyage en beauté, nous l'esperons.
Le centre historique de Quito ( à éviter la nuit) est superbe. On aime à se promener parmi ces batisses coloniales aux facades colorées. Chaque rue débouche inmanquablement sur un couvent ou une église. Le style baroque règne en maître : statues polychromes, plafonds et rétables finement ciselés et dorés à la feuille. La religion étale ses richesses pour mieux impressionner le peuple. Les latino américains sont par ailleurs extrêmement croyants, mais d'un catholicisme très impregné de rites pré-colombiens. Les cultes du monde céleste (le condor), du monde souterrain (le serpent) et surtout de la "Pachamama", la terre nourriciere (le puma), sont extrèmement vivaces et des pratiques peu orthodoxes sur lesquelles le clergé ferme pudiquement les yeux émaillent de nombreux actes de la vie quotidienne surtout dans les milieux les plus populaires.
Une expérience à ne pas manquer à Quito : prendre le trolleybus. Aménagé en site propre, il constitue un moyen rapide et pratique pour circuler dans la ville. Malheureusement, et malgré une fréquence des rames très soutenue, il est insuffisant pour répondre à la demande et les voitures sont surchargées à la limite du possible et même au delà. A côté de lui, le métro parisien aux heures de pointe représente le summum du confort. Le problème ne consiste pas tellement à entrer dans le trolley : il suffit de pousser et de profiter de la vague entrante. La difficulté survient à votre station lorsque, compressé au milieu du couloir central, vous souhaitez descendre alors que les nouveaux arrivants ont commencé leur mouvement entrant dès l'ouverture des portes. Là, seules les techniques héritées du rugby, du combat en première ligne pour la conquête du ballon, vous seront d'une quelconque utilité. Comme au rugby, l'essentiel est de passer les épaules, le reste suit.... normalement. Nous avons vu des usagers réussir à sortir, mais sans leurs chaussures qui étaient restées à l'intérieur.
Ne pas manquer non plus les bus équatorien. Confortablement installé pour un trajet de plusieurs heures, on vous proposera durant tout le trajet : des chicklets, des tamales, du poulet frites, des glaces, des chips, des biscuits, de la gélatine, des cartes téléphoniques, du coca cola, le journal du jour, des caramels et bien d'autres choses encore. Il est vrai qu'en Inde, on nous proposait aussi des montres. Par contre, exclusivité équatorienne, vous pouvez profiter de votre trajet en bus pour acheter le médicament issu d'une plante qui "grâce à dieu" pousse en Equateur et qui guerit la cirrhose et les hémoroïdes, prévient le cancer de la prostate et de l'utérus ainsi que le sida, le diabéte et le cholestérol : 1 dollar la plaquette de 24, 3 plaquettes pour 2 dollars (envoyez-nous vite vos commandes).Nous avons même eu droit à un récital de poésie avec vente des oeuvres du poète mais il a eu moins de succès que le vendeur de remède miracle. On ne s'ennuie pas dans les bus équatoriens.
* Chris, quand tu en auras assez d'enseigner à la fac de Créteil, d'aiguillonner des étudiants apathiques par des "Come on....Come on" pour leur faire sortir 3 mots d'un anglais laborieux, pourquoi ne pas suivre ta vocation poétique et tenter ta chance dans les bus équatoriens ? (Danielle)
* Catherine, comment faisons-nous pour collecter les informations concernant les lieux visités ? Pour des raisons évidentes de poids et d'encombrement, nous n'avons pas pu emporter tous les guides que nous avons utilisés pour la préparation du voyage. Nous en avions emporté 5, jusqu'à la Polynésie et les avons renvoyés en France au fur et à mesure. Pour l'Amérique latine, nous avons acheté en Nouvelle Zelande le Handbook, guide américain qui couvre toute l'Amérique du sud : complet et utile pour tout ce qui touche au logement et aux transports mais indigent sur les sites à visiter et les contextes culturels. Toutefois, les guides de voyage ne constituent pas notre seule source d'information loin de là ! Il faut aussi compter avec internet, les visites guidées, les rencontres et les échanges d'expériences avec d'autres routards ou des résidents locaux et bien sûr....notre profonde culture générale (j'en vois qui sourient).
mardi 5 juin 2007
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