lundi 11 juin 2007

Arrivée en Equateur








Nous avons quitté le Pérou vendredi dernier en changeant nos plans. En effet, nous avons préferé prendre un vol Lima - Quito. En premier lieu pour nous éviter de nombreuses heures de bus, en second lieu pour éviter le passage de la frontière par voie terrestre. Plusieurs témoignages fiables nous ont confirmé ce que nous savions déjà, à savoir que cette région côté péruvien est assez glauque, plus ou moins controlée par la mafia et peu sûre.

Quelques mots sur l'aéroport de Lima. Voici donc un aéroport moderne, relativement récent mais oú la désorganisation est totale. Arrivés plus de 2h30 avant notre vol, nous avons failli ne pas le prendre. Le personnel des compagnies aériennes s'occupe de tout en même temps et donc de rien sérieusement, les files d'attente pour l'enregistrement sont interminables et au dernier moment, avant le départ de chaque vol, des employés parcourent les files pour en faire sortir les passagers concernés, les faire enregistrer en catastrophe puis courir pour attraper l'avion.

A Quito, nous logeons dans la ville nouvelle, là oû se retrouvent tous les routards et où la vie nocturne est animée. Nous en avons profité pour organiser la suite de notre séjour en Equateur et notamment trouver un embarquement pour une croisiere de 4 jours aux Galapagos. Ce sera du 18 au 21 juin. De quoi terminer notre voyage en beauté, nous l'esperons.

Le centre historique de Quito ( à éviter la nuit) est superbe. On aime à se promener parmi ces batisses coloniales aux facades colorées. Chaque rue débouche inmanquablement sur un couvent ou une église. Le style baroque règne en maître : statues polychromes, plafonds et rétables finement ciselés et dorés à la feuille. La religion étale ses richesses pour mieux impressionner le peuple. Les latino américains sont par ailleurs extrêmement croyants, mais d'un catholicisme très impregné de rites pré-colombiens. Les cultes du monde céleste (le condor), du monde souterrain (le serpent) et surtout de la "Pachamama", la terre nourriciere (le puma), sont extrèmement vivaces et des pratiques peu orthodoxes sur lesquelles le clergé ferme pudiquement les yeux émaillent de nombreux actes de la vie quotidienne surtout dans les milieux les plus populaires.

Une expérience à ne pas manquer à Quito : prendre le trolleybus. Aménagé en site propre, il constitue un moyen rapide et pratique pour circuler dans la ville. Malheureusement, et malgré une fréquence des rames très soutenue, il est insuffisant pour répondre à la demande et les voitures sont surchargées à la limite du possible et même au delà. A côté de lui, le métro parisien aux heures de pointe représente le summum du confort. Le problème ne consiste pas tellement à entrer dans le trolley : il suffit de pousser et de profiter de la vague entrante. La difficulté survient à votre station lorsque, compressé au milieu du couloir central, vous souhaitez descendre alors que les nouveaux arrivants ont commencé leur mouvement entrant dès l'ouverture des portes. Là, seules les techniques héritées du rugby, du combat en première ligne pour la conquête du ballon, vous seront d'une quelconque utilité. Comme au rugby, l'essentiel est de passer les épaules, le reste suit.... normalement. Nous avons vu des usagers réussir à sortir, mais sans leurs chaussures qui étaient restées à l'intérieur.

Ne pas manquer non plus les bus équatorien. Confortablement installé pour un trajet de plusieurs heures, on vous proposera durant tout le trajet : des chicklets, des tamales, du poulet frites, des glaces, des chips, des biscuits, de la gélatine, des cartes téléphoniques, du coca cola, le journal du jour, des caramels et bien d'autres choses encore. Il est vrai qu'en Inde, on nous proposait aussi des montres. Par contre, exclusivité équatorienne, vous pouvez profiter de votre trajet en bus pour acheter le médicament issu d'une plante qui "grâce à dieu" pousse en Equateur et qui guerit la cirrhose et les hémoroïdes, prévient le cancer de la prostate et de l'utérus ainsi que le sida, le diabéte et le cholestérol : 1 dollar la plaquette de 24, 3 plaquettes pour 2 dollars (envoyez-nous vite vos commandes).Nous avons même eu droit à un récital de poésie avec vente des oeuvres du poète mais il a eu moins de succès que le vendeur de remède miracle. On ne s'ennuie pas dans les bus équatoriens.

* Chris, quand tu en auras assez d'enseigner à la fac de Créteil, d'aiguillonner des étudiants apathiques par des "Come on....Come on" pour leur faire sortir 3 mots d'un anglais laborieux, pourquoi ne pas suivre ta vocation poétique et tenter ta chance dans les bus équatoriens ? (Danielle)

* Catherine, comment faisons-nous pour collecter les informations concernant les lieux visités ? Pour des raisons évidentes de poids et d'encombrement, nous n'avons pas pu emporter tous les guides que nous avons utilisés pour la préparation du voyage. Nous en avions emporté 5, jusqu'à la Polynésie et les avons renvoyés en France au fur et à mesure. Pour l'Amérique latine, nous avons acheté en Nouvelle Zelande le Handbook, guide américain qui couvre toute l'Amérique du sud : complet et utile pour tout ce qui touche au logement et aux transports mais indigent sur les sites à visiter et les contextes culturels. Toutefois, les guides de voyage ne constituent pas notre seule source d'information loin de là ! Il faut aussi compter avec internet, les visites guidées, les rencontres et les échanges d'expériences avec d'autres routards ou des résidents locaux et bien sûr....notre profonde culture générale (j'en vois qui sourient).

3 commentaires:

  1. Coucou, j'ai honte, je ne vous ai pas parlé depuis votre départ, mais je ne savais pas quoi dire. Toute la petite famille va bien. Nous suivons votre voyage depuis le début. Nous venons sur le blog lire et voir les belles photos. Samedi 16 juin, je faites mes 30 ans et votre présence va me manquer. Profitez bien de vos derniers jours de voyage. Gros bisous. Elsa, Didier, Emma, Marie, Théo et Lucas.

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  2. AMBOU Michèle13 juin 2007 à 01:29

    Super intéressantes les dernières nouvelles ! Pour ma part, je passerais plutôt une commande de chiklets pour ma mère, elle adore ça, les boîtes jaunes, on n'en trouve plus en France, mais bon, au cas où .... Pour le produit miracle on va le leur laisser parce que, à mon avis, faute de l'effet Placebo auquel il nous sera totalement impossible d'adhérer, il ne nous sera pas d'une grande utilité. Et après la croisière, vous avez fini ? Quand est-ce que vous rentrez exactement ?
    Bises
    Les Ambou.

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  3. Pas de dollard pour les miracles surtout que vous êtes bien chargé. On peut et cela se fait de mettre des raisins secs dans le briani ( pourquoi faire avec le couscous et pas le briani) Bon pour la voiture Sylvain a rattrpé le coup, vous aurez la Ford Fiesta 60 000 Km, 5 portes Clim par contre prévoyez un jerrican d'essence avec Sylvain... à chaque fois qu'il m'a prété un véhicule je suis tombé en panne d'essence. Allez plus que 15 au jus.

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