dimanche 17 juin 2007

Equateur






Retour à Quito après un séjour à Baños (au sud) et à Otavalo (au nord).

Dans la capitale, nous logeons à l hôtel "Mitad del mundo" qui nous rappelle que nous avons séjourné à l hôtel "Fin del mundo" lorsque nous nous trouvions à Punta Arena en Patagonie. Baños se trouve à 4 heures de route de Quito. Située a 1 800 m. d'altitude, cette petite cité de 10 000 habitants est considérée comme une des portes d'accès à la partie amazonienne de l'Equateur.
Nous ne profiterons pas de cette situation car, dès le début du voyage, nous avions décidé de ne pas faire d'incursions en zones impaludées afin d'éviter les traitements contraignants, coûteux et contre-indiqués pour les treks en haute montagne. Un futur voyage en Amérique latine nous permettra d'explorer les parties amazoniennes de l'Equateur, du Pérou et de la Bolivie, le Pantanal brésilien où nous ne nous étions pas rendus en 2000 ainsi que l'Est de l'Argentine (Buenos Aires, Rosiario, la péninsule de Valdez...) initialement prévu dans notre itinéraire mais que nous avons été contraints de remettre à plus tard afin de ne pas trop additionner les kilomètres en bus.
Baños, comme son nom l'indique est une ville thermale. Entourée de volcans, elle est le lieu d'émergence de nombreuses sources d'eaux chaudes de couleur brune due à leur haute teneur en minéraux. Nous en profitons pour soigner nos rhumatismes et effectuer une remise en forme : bains dans des eaux à 40 degrés entrecoupés de rapides immersions dans des piscines d'eau froide (environ 15 degrés) et pour terminer, une séance de massage. Je sens que nous faisons des envieux.
A Otavalo, non loin de la frontière colombienne, nous retrouvons l'hémisphère nord que nous avions quitté fin décembre, lors de notre arrivée en Nouvelle Zélande. A 2 500 m., nous retrouvons également un peu d'altitude. Et puisque nous avons "pris les eaux" à Baños et que la forme physique est revenue, nous programmons un petit trek d'une journée.
Départ à 8 heures en 4X4 pour atteindre le lac Caricocha à 3 700 m. Puis ascension du Fuya Fuya qui culmine a 4 100 m. Le pourcentage de dénivelé est extrêmement fort (nous prenons 400 m. en 3 heures) et il n y a pas de sentier. La progression s'effectue dans des herbes sèches, hautes d'une quarantaine de centimètres puis, lorsque celles-ci se font plus rares, sur un mélange de boue et d'herbes rases assez glissantes. Vers le sommet, une partie en roche nue s'effectue en escalade sans nécessiter toutefois de posséder des techniques d'alpinisme. Malgré tout, il faut ôter les mains de ses poches pour gravir le Fuya Fuya et nous en ressentirons les effets dans les cuisses les deux jours suivants. Au retour, la partie en herbe sèche permet de transformer la pente en tobbogan que nous dévalons sur plusieurs centaines de mètres en glissant sur les fesses. Hilarant !Au-dessus de 4000m, nous observons plusieurs spécimens de fleurs, spécifiques à cette latitude que nous ne connaissions pas.Retour vers la vallée.
Nous passons une journée entière à visiter les différentes communautés indiennes de langue quechua (prononcer kitchua) descendants en ligne directe des Incas, dont les villages entourent Otavalo. Ici, comme en Bolivie et dans certaines régions du Pérou, la tradition reste tres ancrée. La plupart des femmes, même jeunes, voire très jeunes, portent le costume traditionnel : longue jupe grise ou bleu nuit fendue sur un jupon blanc cassé, corsage blanc brodé (même pour le travail aux champs), colliers de perles de verre trempées dans un bain d'or dont le nombre de rangs (jusqu'à plusieurs dizaines) augmente avec l'âge. Les hommes portent le pantalon blanc, le poncho bleu marine et le chapeau mou de feutre sur une tresse de cheveux. Si tous pratiquent l'agriculture, chaque village est specialisé dans un type précis d'artisanat : tressage de nattes en totora (roseau), cardage et filage de la laine, tissage, fabrication d'instruments de musique....
Nous terminons la journée au bord du lac Cuicocha, profond de 1 200 m. , dans le cratère du volcan Cotacachi.
Le samedi, à Otavalo, est jour de marché. Il est considéré comme le plus grand d'Amérique latine. La réputation n'est pas imméritée. Dès le vendredi soir, la ville se remplit, les hôtels affichent complet. A partir de 4 heures du matin commence le marché aux animaux : taureaux, boeufs, vaches, moutons, porcs ; l'ensemble de la gamme des animaux de la ferme est présente, descendue de tous les pueblos environnants. Les porcs qui refusent de se déplacer ou de grimper dans le pick-up de leur nouveau propriétaire, hurlent de rage et de frayeur. Le marchandage est âpre, les dollars changent de mains. Si d'aventure vous désirez adopter un porcelet en prévision du prochain Noël, on vous le proposera à 30 dollars mais en marchandant bien vous l'emporterez pour 25. Soyez ferme !
A partir de 8 heures, les autres étals prennent possession de la ville. A l'exception de quelques rares artères réservées à la circulation des véhicules, toutes les rues, trottoirs et chaussées, sont envahies, chaque quartier se spécialisant dans un type de produit : fruits et légumes, chaussures, vêtements, quincaillerie, instruments de musique, objets en plumes, antiquit'es, restauration.... Le plus grand déballage que nous ayons jamais observé depuis des dizaines d'années que nous voyageons.
Demain, départ à 7 heures 30 en avion pour les îles Galapagos où nous irons d'île en île pendant 4 jours. De retour sur le continent, nous séjournerons quelques jours sur la côte pacifique : farniente, mer chaude et langoustes avant de reprendre l'avion le 30 juin pour atterrir à Orly le 1 juillet.
Préparez les glacons.

2 commentaires:

  1. AMBOU Michèle19 juin 2007 à 09:06

    Bonjour les amis,

    Waouuh ! Le récit de la journée de Treck : il fallait le faire, mais moi j'aurais voulu voir les photos de la pente dévalée... sur les fesses, j'espère que vous en avez pris. Oui, vous nous faites rager avec vos balnéothérapies et surtout avec le séjour aux Galapagos, mais il y a une justice tout de même : retour sous 11 jours, nous allons méchamment commencer le compte à rebours. Je plaisante, nous sommes ravis pour vous de ce beau périple, dommage qu'il s'arrête mais même les très bonnes choses ont une fin. Et puis, je me console en me disant que je prépare notre prochain voyage au Sri Lanka. Nous essaierons de nous voir en août (à organiser avec Serge).
    Bises à vous deux.
    Amitiés.
    Michèle, Patrick et Thomas.

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  2. Moi qui aime les treks, je me serais bien vue avec vous faisant du toboggan sur les pentes herbeuses.
    Vous devez maintenant compter les jours, aussi profitez bien de ceux qui vous restent...car bientôt retour en Sarkosie (ex Fance)
    Bises
    Mireille

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