vendredi 30 mars 2007

Réponses à Nicolas, Benjamin et Jeanne : pourquoi faisons-nous le tour du monde ?
Pour savoir comment vivent les gens de l'autre coté de la planète, en apprendre un peu plus sur leur environnement, leurs modes de vie : curiosité, envie de dépaysement, d'exotisme, besoin de bouger... de nombreuses raisons nous font parcourir le monde. En passant d'un pays à l'autre, nous mesurons à quel point les modes de vie sont différents.
Nous sommes également époustouflés devant la beauté des paysages. Cependant, nous avons été parfois attristés de voir le comportement peu respectueux de l'environnement des touristes mais également des populations locales. Au cœur de l'Himalaya, près d'un village, nous avons vu un dépôt d'ordures de toutes sortes (verre, plastique...). De temps en temps, ils doivent en éliminer une partie par le feu, entraînant d'autres problèmes comme les feux de forêt. En Polynésie française, certaines plages sont jonchées de déchets. Les pêcheurs jettent parfois leurs vieux filets et casiers dans les passes, détruisant le corail. En Argentine, quand on traverse la pampa, on voit au bord des routes des bouteilles de verre, des canettes en métal ou plastique jetées sans doute par les fenêtres des voitures. Bien sur, on rencontre aussi ces comportements en France mais on espère qu'avec des moyens (tri sélectif, ramassage des ordures...) et l'éducation à l'environnement, la génération dont vous faites partie fera en sorte de redresser la barre pour sauver notre belle planète.
Nous avons été aussi rassurés par des mesures (officielles ou non) mises en place dans certains pays. Lorsqu'on se dirige vers le camp de base de l'Everest, une information est faite aux grimpeurs et ils sont tenus de redescendre leurs ordures et de les présenter au retour. De plus, il existe des associations qui "nettoient" la montagne des déchets "oubliés". Au Japon et en Nouvelle Zélande beaucoup d'efforts sont faits concernant le respect de l'eau. Concernant la Polynésie, nous ne jetons pas la pierre aux populations locales ; un manque d'éducation à ces problèmes est sans doute à l'origine mais aussi une absence de mesures et de moyens mis en place par le gouvernement. On nous a fait remarquer, à juste titre, que la gestion des déchets sur les îles est un véritable problème : que faire de tous ces déchets non organiques pratiquement indestructibles ? C'est un problème auquel on ne pense pas quand on habite le continent.
Quand à la durée de notre voyage, il aura duré 8 mois (du 2 novembre 2006 au 1er juillet 2007)
Comment faisons nous pour assimiler toutes ces cultures et ces modes de vie ?
Nous ne savons pas, Mireille. Pour l'instant, nous emmagasinons et nous nous adaptons. A notre retour, nous aurons toujours notre blog pour "réviser" et faire le point. C'est cela aussi l'intérêt du blog : "écrit - communication" mais aussi "écrit - mémoire". D'ailleurs, quand on rédige un message on a toujours cela à l'esprit. C'est aussi pour cela qu'on écrit aussi souvent, pour fixer des moments et des impressions, des détails qu'on oublierait vite. C'est vrai qu'en ce moment les commentaires se font un peu plus rares. On ne vous en veut pas, on sait que ce n'est pas toujours facile quand on est toujours à courir après le temps ; cependant, c'est important pour nous de vous lire. Huit mois d'absence, c'est quand même long et être en contact avec les gens qu'on aime nous est précieux. A propos de la rédaction du blog justement. Au début du voyage, nous rédigions ensemble le texte des blogs. Très vite, nous nous sommes aperçus de la difficulté à écrire un texte à deux, chacun ayant sa personnalité, sa perception des choses et son style. Trop de compromis, de luttes d'influence et de conflits nous ont amenés à faire "blog à part", en nous répartissant les taches, chacun gardant quand même un droit de veto ce sur ce qui est publié. Aussi à vous de deviner qui a écrit chacun des textes.
Si vous vous dites "qu'est-ce que c'est bien écrit, ils devraient publier un livre", c'est Richard.
Si vous lisez du délire verbal, des phrases longues comme un jour sans fin, c'est toujours Richard.
Si le style vous parait "intellectuel de gauche", c'est encore lui.
Des textes plus terre à terre, tournés vers le quotidien ou les questions pratiques, un style "ZEP d'Aubervilliers qui n'a pas complètement raté ses études", c'est Danielle.
Attention il y a quelquefois des pièges. En tout cas, ça nous prend beaucoup de temps mais on s'amuse.
A propos, qui a rédigé la page d'aujourd'hui ?

mercredi 28 mars 2007






Nous voici de retour au Chili, dans la région des lacs. Les paysages ont nettement changé, plus proches de la Suisse que de la toundra (d'ailleurs, à Villarrica, nous logeons à l'hôtel Torre Suiza tenu par une suissesse au fort accent germanique et dont le chien se nomme "Fondue").
Nous avons donc abandonné la pampa désertique et poussiéreuse pour la moyenne montagne et ses paysages de conifères, de lacs et de cascades. Une différence notable tout de même avec la Suisse : la région est le lieu d'une intense activité volcanique et ici nous sommes entourés de trois volcans. Du sommet des cratères enneigés s'élèvent des volutes de gaz et, à l'occasion d'une visite dans les tunnels de lave, nous avons pu voir les photos des quatre précédentes éruptions qui ont eu lieu durant les trois dernières décennies. Les gens vivent ici sous cette menace permanente mais ils en maîtrisent parfaitement les signes avant coureurs, les effets et les moyens de protection. Ils peuvent ainsi définir à quelques dizaines de mètres près les endroits sécurisés en cas de coulées de lave ou de projections de rocs, ainsi que le temps nécessaire pour les atteindre. Seules les puissantes émissions de gaz ou de cendres semblent les inquiéter. Cela ne les empêche pas non plus d'investir en infrastructures de ski (remonte pentes, chalets...) dont certains ont déjà été détruits puis reconstruits lors d'une précédente éruption. Le séjour dans cette région nous a également permis de renouer avec les sources thermales. Hier, nous avons conclu une journée d'excursion par 2 heures 30 de bain dans des piscines naturelles en pierre dont l'eau soufrée avoisinait les 40 degrés.
Ce soir : retour vers Santiago par le bus de nuit.

samedi 24 mars 2007





Les photos ont été prises lors d'une balade dans la région des lacs près de San Carlos de Bariloche à l'extrême nord de la Patagonie. Demain, nous repassons au Chili.

Bonjour aux élèves du CM2 Aristide Briand d'Anglet. Nous sommes contents d'avoir eu de vos nouvelles et nous en profitons pour répondre à vos questions.

La hauteur des moais (statues) de l'île de Pâques ? En fait, il y en a de différentes tailles entre 3 et une quinzaine de mètres. Le plus grand qui aurait fait une vingtaine de mètres n'a jamais été terminé et se trouve encore couché dans la carrière à l'est de l'île, là où étaient taillés tous
les moais.

Combien coûte un voyage autour du monde ? Cela dépend de la façon dont on voyage, de ce que l'on veut faire, du budget dont on dispose. Nous avons l'exemple d'un voyageur qui a effectué un tour du monde pour 3000 euros (en stop, camping, etc...).
Les billets d'avion : ils reviennent beaucoup moins cher que des billets aller/retour pour un pays déterminé. On trouve dans une agence de voyage ("Connaisseurs du voyage" à Paris), 20 tours du monde pour moins de 2000 euros.
En ce qui nous concerne, avec les extensions que nous avons choisies, ils nous reviennent à 3200 euros par personne.
Le budget sur place pour 2 personnes (il dépend bien sûr de ce que l'on souhaite faire dans les différents pays) :
Nepal : 70 euros par jour (y compris le trek de 18 jours dans l'Himalaya avec guide et porteur).
Hong Kong : 100 euros par jour.
Japon et Nouvelle Zélande : 120 euros par jour.
Polynésie francaise : 235 euros par jour. C'est un pays extrêmement cher même si nous avons choisi de visiter beaucoup d'îles et d'atolls.
Chili et Argentine : 90 euros par jour (y compris avec une croisière dans le canal de Patagonie).
La suite du voyage (Bolivie, Pérou, Equateur) nécessitera un budget moins important (avec une exception pour les Galapagos si nous nous y rendons.

vendredi 23 mars 2007

Siempre viviendo






Nous sommes arrivés hier soir à San Carlos de Bariloche (Argentine) après un voyage de 2 jours et 2000 km en car sur la Ruta 40, la Carretera Australe (ce qui explique notre silence). Pour les latino-américains, cette route est aussi mythique que l'est la Route 66 pour les nord-américains. Partant d'El Calafate, elle remonte l'Amérique du sud parallèlement à la Cordillère des Andes avec, pour la partie que nous avons empruntée, une belle vue sur le Fitz Roy, haut sommet sur la frontière chilo-argentine. C'est une piste souvent rectiligne de cailloux et de poussière qui traverse la pampa argentine, région aride et désertique où la végétation très basse constituée uniquement de buissons n'offre aucun obstacle à la vue. On y croise par endroit de petits troupeaux de moutons ou de vaches, des groupes de chevaux sauvages ou de guanacos ainsi que des nandous de Darwin, sortes de petites autruches que les anglophones appellent road runners et qui se mettent à courir devant le bus, sans doute pour mériter leur nom (il n'y aura pas de photo car ils sont trop rapides pour nous). Parfois un aigle posé sur le bord de la route nous regarde passer. Un vent violent balaye la pampa et le ciel à l'abri de la Cordillère est d'un bleu sans tâche. Durant le trajet, nous avons du croiser un véhicule toutes les 2 heures ce qui donne lieu à chaque fois à de grandes démonstrations sous forme d'appel de phares, d'avertisseur sonore et de signes de la main. Comme nous étions assis juste derrière le chauffeur, nous avons pu observer une technique de conduite hors norme : la tasse à "mate" dans une main et le téléphone portable dans l'autre.

Auparavant, notre dernière étape en Patagonie a été El Calafate dans la région des glaciers. Là, ce fut un régal pour les yeux. Nous nous étions extasiés sur ceux de Nouvelle Zélande car c'étaient les premiers que nous voyions, mais les glaciers de Patagonie sont sans doute les plus beaux du monde. A part peut être en Antarctique ou au Groenland, nous ne voyons pas où l'on peut trouver mieux (si quelqu'un a une idée, donnez nous l'adresse, on y court) :



  • Le glacier Perito Moreno : le plus beau.


  • Le glacier Upsala : le plus grand.


  • Le glacier Spegazzini : le plus haut.

Nous y sommes allés en bus puis en bateau sur le superbe Lago Argentino, passant à quelques mètres d'impressionnants icebergs, certains plus hauts que notre petite maison de Scaër. Les couleurs, nous n'en dirons pas plus, les photos parleront d'elles mêmes, et nous avons déjà longuement décrit précédemment les "bleus" du glacier Pie XI.


Avant de quitter la terre de feu et Ushuaia, nous avions visité l'ancien bagne et le musée qui retrace l'histoire des quatre peuples aborigenes qui y vivaient. Ils en furent chassés par les grands propriétaires terriens, éleveurs de moutons, ou décimés de façon dramatique par l'arrivée de la civilisation moderne. Le déclin des Yamanas notamment, fut incroyablement rapide. Ils furent réduits de moitié tous les 2 ou 3 ans sur une période de 20 années. Les missionnaires et autres colons avaient modifié profondément leur mode de vie, leurs coutumes et sans le vouloir ont haté leur disparition. Avant leur arrivée les Yamanas vivaient nus, le corps enduit de graisse de baleine ou de lion de mer pour se protéger du froid. Lorsqu'ils étaient mouillés, ils se groupaient autour du feu et étaient vite secs. Quand les colons les obligèrent à se vêtir, ils se sont retrouvés avec des vêtements toujours humides, difficiles à sêcher sous ces latitudes et tombèrent malades. Vivant nus, ils étaient naturellement propres, lavés par la pluie. Non accoutumés à porter des vêtements, ils se retrouvèrent dans des conditions d'hygiène déplorables. Les maladies les décimèrent très vite (tuberculose, pneumonie...). Des 4 peuples qui vivaient en Terre de feu, il ne reste aucun survivant.

vendredi 16 mars 2007






Ushuaia, 54 degrés sud, la ville la plus australe du monde, située dans la partie argentine de la Terre de feu : nous y sommes arrivés depuis mercredi après 10 heures de bus dans un paysage de steppes arides. Les grandes étendues désertiques sont toujours fascinantes. Avant d'arriver à Ushuaia, la route traverse une dernière fois la cordillière des Andes. Cette chaîne montagneuse se prolonge ensuite sous la mer pour réapparaître en Antarctique. Nous longeons le lago Fagnano, lac glaciaire bordé en ce début d'automne d'une végétation qui emprunte toutes les nuances de l'ocre, du brun et du roux.
A propos pourquoi ce nom la Terre de feu ? C'est Magellan, à l'occasion de son passage dans ce détroit qui porte maintenant son nom, qui nomma ainsi cette île parce que les aborigènes Yamana qui la peuplaient allumaient de grands feu afin de se repérer lorsqu'ils partaient pêcher en mer.
Nous avions hésité à descendre jusqu'à Ushuaia. Nous ne regrettons pas notre choix. La ville est extrêmement agréable, entre mer et montagne : d'un côté le canal de Beagle et ses multiples îlots peuplés de lions de mer, de cormorans et d'une faune très variée ; de l'autre, des sommets enneigés. On se croirait à Courchevel et l'on s'attend à tous moments à voir apparaître Michelle et Catherine, dévalant la pente telles des étoiles filantes, ne laissant derrière elles que la trace ondoyante et fluide de leurs skis.
A Ushuaia, comme dans le reste de la Patagonie, nos activités sont essentiellement centrées sur la nature : randonnée en montagne jusqu'au glacier Martial, ballade en bateau. On ne s'en lasse pas. Demain nous nous rendrons dans le parc national pour y emprunter le "Ferrocaril del fin del mundo", une vieille ligne de chemin de fer à vapeur (8 km) qui servait autrefois à alimenter la ville en bois de chauffage coupé et débité par les forcats du bagne. La visite se terminera par une ballade en forêt pour observer les castors.
Nous avons abandonné l'idée d'embarquer pour l'Antarctique qui ne se trouve qu'à 1000 km. Les propositions sont hors de nos moyens : 5000 US$ pour 8 jours. Officiellement, il s'agirait d'une sélection par l'argent destinée à limiter le tourisme et à préserver le milieu. On aurait souhaité une autre méthode pour cet objectif somme toute louable.
Nous n'avons rencontré aucun d'entre vous mercredi dernier au bar "El fin del mundo" et nous avons dû boire tous les piscos. Nous en déduisons logiquement que vous avez tous obtenu le score maximum au quiz. Le prochain sera plus difficile.

jeudi 15 mars 2007

Un petit clin d'oeil pour Catherine et Mireille.

Si la Patagonie couvre 17% du territoire du Chili, elle n'est peuplée que par 1% de la population ; on n'y croise pas énormément de monde, on y rencontre plus de pingouins que de beaux mecs. De plus, à l'inverse des animaux où le mâle est souvent plus beau que la femelle, il faut bien reconnaître que pour l'espèce humaine, on trouve plus de belles filles que de types à tomber à la renverse !!! Mais promis je me mets en chasse dès qu'on aura quitté les régions désertiques pour des endroits plus animés (Danielle).

Petit point sur la communication.

L'espagnol est une langue que nous n'avons pas apprise au cours de nos études. Cependant, la compréhension n'est pas un problème majeur tellement il y a de similitudes avec le français (contrairement aux anglo-saxons qui semblent "ramer" dès que l'anglais n'est plus utilisé). Par contre, l'expression est un peu plus ardue. Malgré nos quelques tentatives d'auto-apprentissage avant le voyage, notre espagnol comporte bien des lacunes. Personnellement (Danielle) je n'arrive pas à me débarrasser complètement de l'anglais et compose des phrases extraordinairement internationales, mêlant à souhait anglais français et espagnol (en terme linguistique cela s'appelle le franglaignol). Et plus extraordinaire encore c'est que parfois, les chiliens me comprennent, ce qui fait bondir Richard qui fait des efforts pour ne parler que l'espagnol. La communication reste quand même limitée aussi nous sommes-nous attelés à la tâche et travaillons d'arrache-pied (ou presque) grâce à la petite méthode d'apprentissage que nous avions apportée ("L'espagnol tout de suite") et qui dormait dans nos bagages depuis 4 mois. Si nous en avons le temps, nous essaierons de nous poser 8 jours pour profiter des offres de cours intensifs que l'on trouve dans beaucoup de villes.

Un petit coucou aux élèves du CM2 Aristide Briand d'Anglet.

Il semble que l'on vous ait perdus en Nouvelle Zélande. Etes-vous tombés à la mer en passant d'une île à l'autre ? Avez-vous raté l'avion pour la Polynésie ? Etes-vous restés sur l'île de Paques à chercher les secrets des Moais ? A moins que Laurent ne vous accable de travail, vous pouvez encore nous rattraper. Nous sommes tout en bas sur la carte de l'Amérique du sud, à Ushuaia, au milieu des pingouins et des lions de mer, un pied au Chili etl'autre en Argentine.

dimanche 11 mars 2007

Illustrations...




Une ballade en "zodiac" à Isla Magdalena dans le détroit de Magellan pour admirer la faune locale.
Les pingouins sont ceux qui ne portent pas de gilet de s
auvetage.

Solutions, résultats et gros lot

Solutions :
A
2 : Boudha est né au Nepal même s'íl a effectué son premier prêche à Sarnath près de Bénares. (Sonia, si tu as répondu "Dôle" tu peux quand même te compter un 1/2 point).

B
1 : A l'ouest bien sûr. La terre tourne dans le même sens pour tout le monde. Par contre si vous voulez y acheter une maison, choisissez en une exposée au Nord et orienter votre parabole TV dans la même direction. (Attention !!! Si vous avez répondu "au centre" vous regardez trop Francois Bayrou à la TV).

C
3 : C'était trop facile, vous ne vous comptez pas de point.

D
1,2,3,4 : En fait nous n'avons pas compris pourquoi. Si vous le savez dîtes-le nous. Vous pouvez quand même vous compter 1 point.

E
2 : La volaille permet de se débarrasser des nuisibles et notamment des "100 pieds" (scolopandres). Par contre, les polynésiens ne mangent pas les raies, poissons sacrés autrefois réservés aux rois. (Si vous avez répondu E - 1, discutez en tout de suite avec Danielle).


Résultats.
Vous avez obtenu :
6 points : vous avez triché. Il n'y avait que 5 questions.
5 points : vous savez tout, inutile de voyager, restez au chaud à la maison.
4 points et moins : venez nous rejoindre. Rendez-vous le 14 mars à Ushuaia à 19 h, Plazza de Armas, à la terrasse du café "El fin del mundo". Nous commandons les piscos.

samedi 10 mars 2007

Un petit concours : que le meilleur gagne (ou le plus rapide au clavier)






Les photos ont été prises lors d'une visite dans le parc national Torres del Paine. Zorro le renard et le guanaco sont spécialement dédiés à notre petite fille Zoé.

Quizz du petit routard.
(Questionnaire élaboré le 8 mars 2007 à 2 h du matin à bord du "Puerto Eden" par mer agitée).

A - Sidartha Gautama est né :
  • 1 - Dans le nord de l'Inde près de Bénarès.
  • 2 - Au Népal
  • 3 - A Dôle dans le Jura.

B - En Patagonie (hémisphère Sud, attention au piège !), le soleil se couche :

  • 1 - A l'ouest.
  • 2 - A l'est.
  • 3 - Au centre.
  • 4 - Où il veut.
C - De nombreux japonais portent un masque devant la bouche et le nez parce que :
  • 1 - Ils préparent un "casse" à la BNP.
  • 2 - Ils retournent au bloc opératoire terminer l'appendicectomie qu'ils ont interrompue pour aller acheter le journal.
  • 3 - Ils se protègent et protègent les autres des microbes, bactéries et autres agents allergiques.
D - De nombreux néo-zélandais se promènent pieds nus pour :
  • 1 - Ne pas salir par terre.
  • 2 - Ne pas salir leurs chaussures.
  • 3 - Faire style "nature - écolo" branché.
  • 4 - Avoir les pieds dans le gazole quand ils font le plein à la station service.
E - En Polynésie française les nombreux coqs, poules, poulets vivent en liberté mais les polynésiens ne mangent jamais de volaille parce que :
  • 1 - Ils ne supportent pas le contact avec un animal à plumes même mort.
  • 2 - La volaille sert à se débarrasser des nuisibles.
  • 3 - La volaille était autrefois un plat sacré réservé aux rois.

Résultat demain : ne manquez pas ça

vendredi 9 mars 2007




Nous avons débarqué ce matin du "Puerto Eden" après un voyage de 4 jours. Ce navire de fret qui transporte également des passagers nous a descendus plein sud de Puerto Montt à Puerto Natales (51 degrés sud) au bord du fiord de "la ultima esperanza". La croisière est superbe. Le bateau navigue dans le "canal de Patagonie", slalommant à travers ce chapelet d'îles qui bordent toute la côte sud ouest du Chili.
Nous avons passé nos journées sur le pont supérieur malgré un vent glacial à admirer les dauphins, les lions de mer, les albatros... Les paysages sont sublimes : fiords, glaciers, sommets enneigés, passes extrêmement étroites qui laissent à peine au navire la place de naviguer.
A mi-chemin, nous faisons une escale d'une heure à Puerto Eden pour permettre à notre bateau (du même nom) de décharger un peu de fret. Ce petit port de pêcheurs isolé, calme, sans route, sans automobile parait hors du monde. Le temps semble s'y dérouler au ralenti.
Un peu plus au sud, notre navire se déroute pour s'approcher à quelques mètres du glacier Pio XI. Une langue de glace large de plusieurs centaines de mètres, haute de plusieurs dizaines dévale jusqu'à la mer. La glace vive prend par endroits des teintes d'un bleu profond.
En aval, le courant charrie de gros morceaux de glace détachés du glacier.
Un autre grand moment : les couchers de soleil. En raison de la latitude très basse, le soleil est de plus en plus rasant et, lorsqu'il descend à l'horizon, il compose avec les nuages des tableaux à dominante de rouge, rose et orange comme nous n'en avons jamais vus ailleurs.

samedi 3 mars 2007





Sur l’île de Paques, nous étions déjà au Chili mais l'influence polynésienne restait très marquée.
Nous voici à Santiago depuis trois jours. Il fait un peu moins chaud qu'en Polynésie mais la température tourne autour de 25 degrés.La ville est relativement moderne, sans charme particulier. Il reste quelques édifices datant de la colonisation hispanique, en particulier la vieille église San Francisco datant du XVIème siècle. Une ballade au sommet de la colline Santa Lucia au centre de la ville nous donne un aperçu de l'agglomération, située au pied des montagnes.Santiago est une ville agréable et vivante où nous avons pris plaisir à flâner : marche central, superbe musée des arts précolombiens, palais de la Moneda qui fut pris d'assaut par la junte fasciste le 11 septembre 1973, entraînant la mort du président Salvador Allende et prélude aux tortures et exécutions massives.Nous nous apprêtons à visiter la maison de Pablo Neruda, poète auquel la junte militaire n'osa pas s'attaquer en raison de sa notoriété internationale.Nous logeons dans le quartier Bellavista, proche du centre ville. Tranquille et calme dans la journée, il s'anime en fin d'après-midi dès que les nombreuses terrasses des cafés et restaurants se remplissent. Nous n'avons pas manqué de nous y arrêter pour goûter le fameux Pisco sour (3/4 de Pisco, 1/4 de citron, sucre), apéritif à base d'alcool de raisin : délicieux.Ce soir, nous prenons un bus de nuit pour Puerto Montt (12 h de route). De la, nous embarquerons lundi à bord du "Magellanes" pour un voyage de 4 jours a travers le "canal de Patagonie" au milieu des îles, fjords et glaciers jusqu’à Puerto Natales.

PS : je ne m'associe pas aux textes délirants de Richard (je suppose que tout le monde aura reconnu son style). Si quelqu'un doit être rapatrié d'urgence, ce n'est pas moi. Je vais bien (dans ce cas, pensez à le remplacer, je ne veux pas finir le voyage toute seule). Danielle

vendredi 2 mars 2007

Un peu plus sur l'ìle de Pâques



L'île de Pâques est très isolée, à 2000 km de l'île la plus proche et à 2700km des côtes chiliennes. Un bateau de ravitaillement passe trois fois par an. Sinon tout arrive par avion ce qui fait augmenter les prix de facon considérable (2 € la bouteille d'eau) et les magasins sont peu fournis. Nous sommes à la pointe du triangle polynésien (Hawaï - Nouvelle Zélande -Ile de Pâques). L'île a été découverte il y a 300 ans et les premières restaurations des sites datent de 1960.
Si l'on sait si peu de choses sur cette civilisation, c'est qu'il y a eu rupture dans la transmission orale de la culture. En effet, les péruviens ont débarqué sur l'île peu après sa découverte et ont déporté la majeure partie des pascuans pour les faire travailler dans les mines. Quand l'église est intervenue pour les faire rapatrier sur leur île, la plupart étaient morts ou malades. Tout ce qui est rapporté sur l'origine des moais et sur cette civilisation n'est qu'hypothèses scientifiques ou légendes : Les moais auraient sans doute eu plus un rôle de commémoration qu'un caractère religieux, chaque roi voulant faire bâtir un moai plus beau et plus grand que ses prédécesseurs.
On trouve des moais partout et dans tous les états :
  • debout sur leur plateforme de destination
  • abattus près de la plateforme (tsunami ? troubles sociaux ?...)
  • abandonnés en cours de transport entre la carrière et le lieu de destination
  • certains sont encore dans la carrière où étaient taillés tous les moais. Dans certains sites totalement en ruine, on croit voir un rocher mais c'est une tête de moai.