lundi 28 mai 2007





Suite à une fausse manoeuvre de la technicienne de service, un certain nombre de photos ont disparu du blog (Julie avait du trop arroser l'anniversaire de sa maman chérie). Les condors, entre autre, se sont envolés.

En attendant que les photos réintègrent leur place dans le blog, voici pour les frustrés un nouvel arrivage.

Dépêchez vous d'admirer ces superbes oiseaux car dimanche 3 juin, c'est l'anniversaire de Zoé ! Nous ne répondons de rien !

vendredi 25 mai 2007

Machu Picchu





Une oeuvre d'art n'existe pas en-soi et pour-soi. Elle n'accède à ce statut que par la relation qu'elle est en capacité d'établir avec ceux qui la perçoivent. L’œuvre d'art n'existe qu'au travers du dialogue que nous établissons avec elle, à partir de ce que nous construisons avec et autour d'elle. D'où l'importance de son rapport au réel, au symbolique et à l'imaginaire (individuel et collectif).
"La jeune fille à la perle" de Vermeer se retourne et là tout devient possible : quelle est la cause de ce mouvement furtif ? qu'observe-t-elle ? vers qui se porte son regard que renforce l'éclat de la perle ? vers vous ? vers moi ? .....
Certains sites, certains lieux peuvent devenir des oeuvres d'art : le Taj Mahal édifié pour sublimer l'amour porté à une femme disparue ; Borobudur qu'un peuple construisit pour déifier l'homme qui illuminait son époque..... Bâtis dans la sueur et le sang de milliers d'esclaves, de travailleurs et d'artisans ces lieux ont maintenant dépassé l'intention originelle de leurs créateurs. Ils sont porteurs de sens en fonction de notre propre regard et de celui de notre époque. "J'ai pleuré devant le Taj Mahal" nous dit une jeune française rencontrée sur les routes de Bolivie.



Machu Picchu est de ceux-là, cité construite par la volonté d'une caste autocratique pour magnifier son pouvoir. Cent vingt années furent nécessaires pour l'édifier. Habitée un peu plus de cinq années, elle est alors abandonnée par cette caste qui fuit devant une poignée de conquérants espagnols. Ceux-ci ne trouveront jamais la cité. Elle restera abandonnée durant près de quatre siècles. C'est là que l’œuvre naît. Par les interrogations qu'elle suscite, par ce quelle laisse imaginer, ce qu'elle symbolise.
Cité perdue, isolée aux confins d'une vallée sacrée, invisible, accrochée à la cime d'une hauteur presque inaccessible, Machu Picchu domine un cañon abrupt de plus de 400 mètres de profondeur, entourée de pics plus impressionnants encore. Il fallait être près du soleil, près des étoiles. Parce que cette société fondamentalement rurale avait un besoin impérieux de comprendre et de maîtriser les mouvements des saisons, les aléas du climat.... mais également parce que l'Inca et la caste aristocratique, par leur identification au soleil affirmaient la légitimité de leur pouvoir. Machu Picchu incarne cette idée.
Il est 6 h. 30. Le soleil se lève sur Machu Picchu, surmontant les sommets alentours. La brume qui dans un dernier effort encercle le site va se dissiper. Et la cité apparaît, encore déserte : les demeures de la noblesse, le cadran solaire, le temple du soleil aux immenses pierres ajustées au millimètre. Ici, la pierre sacrificielle où tant de lamas furent immolés, leurs cœurs offerts au ciel pour hâter la venue de la pluie. En contrebas des centaines de terrasses édifiées à flanc de montagne pour soutenir les murs de la ville et permettre la culture du maïs, de la pomme de terre, du manioc, de la quinoa. Un dédale de ruelles étroites, de portails de pierres, chacun s'ouvrant sur de nouveaux édifices : une fontaine, un miroir naturelle....Machu Picchu, cité orgueilleuse, symbole de la puissance qui se pensait indestructible de l'état inca mais qui va être laissée à l'abandon en quelques heures, tomber dans l'oubli pour plusieurs siècles et qui aujourd'hui nous incite à faire revivre ses murs

jeudi 24 mai 2007




Danielle : c'est bien moi qui n'aie pas mangé de cochon d'Inde. Pourtant, j'en avais l'intention avant d'entrer dans le restaurant, puis j'ai commandé autre chose en me disant que je goûterais dans l'assiette de Richard. J'ai bien fait. Je pensais voir arriver une sorte de ragoût, dans lequel on ne reconnaîtrait rien. Erreur ! Nous avons vu arriver un demi cochon d'Inde auquel il ne manquait que les poils ; le reste y était : la tête avec les petites dents, la queue, deux pattes.... Brrrrrr ! J'ai surmonté mon dégoût et essayé de goûter du bout des dents, un
morceau de viande sur la cuisse, mais le coeur n'y était pas. J'avais l'impression de manger l'animal familier que nous avions quand Julie était petite. On ne se refait pas ! Il y a les "durs à cuire" et il y a les "âmes sensibles".
Nous quittons Arequipa, la belle et blanche ville et sa sentinelle menaçante, le volcan Misti. La dernière éruption de celui-ci remonte au XVI siècle ; il n'est qu'endormi et les habitants s'attendent à son réveil. Ils disent tranquillement que ce jour là, Arequipa disparaîtra en un
quart d'heure.


Nous sommes maintenant à Cuzco (3310 m), l'ancienne capitale Inca. Nous avons pris le bus de nuit (10 h de route), très en colère après l'agence qui nous a fait payer très cher un car couchette très confortable mais qui n'est pas celui que nous avons pris, très ordinaire et bon marché. Nous avons été arnaqué de 30 euros. En arrivant à Cuzco, nous nous adressons à l'office du tourisme du Pérou, service efficace parait-il, dans la protection des touristes. Après quelques coups de téléphone de leur part à Arequipa, nous obtenons le remboursement de la somme que nous avons payé en trop. Bravo à "I-Peru". Leur réputation est méritée et les agences peu scrupuleuses n'osent pas trop s'y frotter.



A partir de Cuzco, plusieurs excursions sont possibles :




  1. La vallée sacrée : splendides paysages de montagnes couvertes de végétation dans laquelle ont été retrouvés des vestiges de villes Inca.


  2. Le site du Machu Picchu, pour lequel il faut consacrer 2 jours : un pour s'y rendre avec une nuit à Aguas Calientes, au pied de la montagne (là, encore une fois, nous profitons des bains thermaux, piscines d'eau chaude naturelle, nichées dans un creux de la montagne, au milieu de la végétation) ; le deuxième jour pour se rendre sur le site au petit matin. Pour nous rendre au Machu Picchu nous avons pris le train touristique (les péruviens n'ont pas le droit de le prendre) mais les touristes ne peuvent pas prendre le train local ; un espagnol était avec nous, alors que sa fiancée péruvienne avait du prendre l'autre train, bien moins cher d'ailleurs.

mardi 15 mai 2007

Condors et gastronomie






8 heures du matin. Il fait froid. Nous voici postés en haut du cañon de Colca, le plus haut du monde. Nous attendons les condors. De temps en temps, l'un d'entre eux tourne tout en bas, comme en éclaireur. Mais le soleiln'ayant pas encore suffisamment réchauffé l'air, ils ne peuvent pas s'envoler. Ils ont besoin de courants chauds ascendants. Un quart d'heure plus tard, le premier apparaît suivi par d'autres à intervalles réguliers. Ils sont majestueux, planant au dessus de nos têtes, si près qu'on a tendance à baisser la tête. Ils semblent nous narguer, se laissant admirer, puis s'éloignent.Deux d'entre eux se sont posés sur un rocher, à 10 mètres à peine des visiteurs. De temps en temps passe un aigle, ridiculement petit à côté des condors. A 9 heures 45, nous levons le camp, la boîte pleine de photos prises en rafales. Quel spectacle !


Gault et Millau, le retour.


Nous nous étions gastronomiquement quittés au départ de la Nouvelle Zelande. L'arrivée en Polynésie nous fait changer de registre culinaire. D'abord parce que ce peuple résolument tourné vers la mer, en utilise toutes les ressources dans ce domaine : en 4 semaines passées en Polynésie, nous avons mangé une seule fois du poulet. Ensuite parce que la culture gastronomique de ce territoire se situe au confluent de deux influences : la polynésienne et la française. Le résultat dépasse toutes les espérances : mahi-mahi, thon, saumon des dieux, poisson perroquet, baliste, langouste, écrevisses et bien d'autres espèces encore, la plupart du temps grillées et accommodées avec des sauces qui laissent place à une créativité plongeant ses racines dans les deux cultures : sauce au miel, à la vanille, au beurre, au citron vert, au lait de coco, à la fleur de safran....

Le plat typique, le poisson à la tahitienne mérite plusieurs détours. A partir d'une base classique : du poisson cru (en général du thon) mariné 5 minutes dans du jus de citron vert, mélangé avec concombre, poivron, tomate, oignon puis arrosé de lait de coco, les polynésiens imaginent mille façons de personnaliser leur plat, utilisant à l'infini toute la gamme des épices à leur disposition (cannelle, gingembre, piment doux....)

Les fruits ici reflètent la couleur des îles, inondés de soleil, gorgés de sucre. Nous nous sommes rassasiés d'ananas, papayes, bananes et de toute la gamme des agrumes.

Passons sur la bière locale (Inano) qui à elle seule ne vaut pas un si long voyage. Tous les crus français sont de toute façon présents dans les rayons et sur les cartes et s'accommodent parfaitement avec la cuisine locale (beaucoup moins avec notre compte en banque car les prix sont là encore "polynésiens").


Un saut de quelques milliers de kilomètres et nous voici en Amérique latine.

La région mérite bien son nom car les influences culinaires espagnoles, italiennes et françaises demeurent flagrantes (dans une moindre mesure dans les pays de l'altiplano qu'en Argentine et au Chili) ; chaque pays utilisant bien sur ses ressources locales : le colin du Chili, l'agneau de Patagonie (encore supérieur à celui de Nouvelle Zelande), la quinoa et les multiples espèces de pommes de terre du Pérou et de Bolivie, la truite du lac Titicaca (les restaurants présentent plus de 15 manières d'accommoder ce poisson).

Influence européenne ? Deux exemples.

Le pain : au froment, au seigle, complet ("pan intégral"), au sésame.... La pâte est travaillée, levée à la cuisson, enrobée d'une croûte dorée et croustillante.

La charcuterie ensuite. Le Chili et l'Argentine ont conservé en cette matière le savoir faire de leurs origines européennes : saucisses, saucisson, jambon y sont excellents. Quant au boudin, les élèves ont dépassé les maîtres.

Le point faible de la gastronomie locale reste, encore et toujours, le fromage. A l'exception d'un roquefort (à base de lait de vache) et manquant de personnalité en Argentine et au Chili et d'un fromage artisanal vendu par les péruviennes et les boliviennes aux arrêts de bus, nous n'avons rien trouvé de consommable en Amérique latine. Mais où sait-on vraiment faire du fromage, à part dans notre pays (et à la marge en Italie) ? (Cocorico)

Parmi les plats typiques citons :

- La parillada : servie pour au minimum deux personnes, c'est un assortiment de saucisses, boudins, viande de porc, de poulet, de boeuf et d'agneau grillés à la braise et accompagnée de petites pommes de terre rissolées et parfumées au jus de la viande. Incontournable.

- La morue et le colin au roquefort : une découverte, un expérience gustative à renouveler.

- La langue de boeuf au chocolat et au piment : intéressant mais pas inoubliable.

- Les tamales, des feuilles de mais fourrées aux légumes (parfois à la viande) : pour calmer une petite faim de midi sur un mode exotique.

- Les steaks de llama et d'alpaca. Réputée sans cholestérol, cette viande qui s'apparente de loin à celle du veau nous a relativement déçus par son manque de saveur. Sans doute cela tient-il en partie au mode de cuisson.

Comment procéder pour ne pas se faire servir une viande calcinée ? Si vous avez la réponse dîtes le nous. Nous avons tout essayé : "vuelta y vuelta", "con sangre", "diez secundos cada lado", "al inglese" (le vocabulaire gastronomique est parfois paradoxal). Un seul restaurant a su nous servir une pièce de boeuf "bleue" : la Taverne à Sucre (mais c'est une annexe de l'Alliance Française). Reste bien sur la solution adoptée par Michel lorsque nous étions au Mexique : aller en cuisine et cuire soi-même son steak !!!!!

- Gardons pour la bonne bouche (si l'on peut dire) la spécialité très appréciée au Pérou, le cochon d'Inde. Nous avons goûté. Enfin ! L’un de nous deux, l'autre n'ayant pas pu vaincre certaines résistances psychologiques (devinez qui ?). Fendu en deux dans le sens de la longueur, grillé au feu de bois et présenté avec la tête et la queue, le cochon d'Inde ("cui" en espagnol) représente une expérience culinaire inédite. La chair est tendre, veloutée, presque doucereuse mais malheureusement rare autour des os.

¿ Y para beber ? Commençons par un "pisco sour" bien sûr. Un apéritif local à base d'alcool de raisin (dont le Pérou et le Chili se disputent l'origine) mélangé à du citron vert, du sucre de canne, du blanc d'oeuf battu en neige et une pointe de cannelle. Mais l'assemblage est délicat : l'un des composants se trouve-t-il en excès, et l'équilibre est rompu.

Parlons enfin des vins. Sans polémiquer. Et disons le nettement : depuis deux mois et demi en Amérique latine, jamais on ne nous a servi une horrible piquette. Une fois peut-être un vin trop jeune. Mais comme nous avons manqué le beaujolais nouveau ! D'une manière générale, les vins sont simples, francs (il n'y a pas d'assemblage de cépages), ronds et amples avec un nez assez prononcé mais très bref en bouche. Ils sont aussi très lourds car ils vont chercher leurs qualités dans un titrage excessif pour nos palais européens : rien ou presque au dessous de 14° en Argentine et au Chili, un peu moins toutefois au Pérou et en Bolivie (eh oui ! on produit du vin à 3000 m d'altitude). A Ushuaia nous avons bu un cabernet rouge qui titrait 14,8°.


Nous ne rapporterons pas de bouteilles (trop lourd dans les bagages), mais nous reviendrons avec des recettes. Nous vous attendons à Scaër pour les goûter.

lundi 14 mai 2007

De la Bolivie au Pérou








Après Sucre (capitale constitutionnelle), La Paz (capitale économique et politique) et Copacabana (au bord du lac Titicaca), nous quittons la Bolivie pour entrer au Pérou, de l'autre côté du lac. Les deux pays s'en partagent la souveraineté. Nous nous demandions pourquoi nous avions rencontré des marins à La Paz, la Bolivie n'ayant pas d'accès à la mer ; cependant elle a une base militaire sur le lac. La Bolivie, à une époque où elle était peu peuplée et sans grande défense, s'est faite "boulotter" de tous les côtés : par le Chili, la privant ainsi de son seul accès à l'océan, par l'Argentine, le Brésil et le Paraguay... Dans un premier temps quand on passe la frontière nous n'avons pas l'impression de changements importants d'un pays à l'autre. On trouve les mêmes costumes, les mêmes cultures (quinoa...) puis peu à peu l'habitat change, les cultures sont moins anarchiques et plus étendues, les costumes traditionnels moins fréquents dans les villes et les prix passent du simple au double (ce qui n'était pas difficile tellement les prix sont bas en Bolivie).




De Puno, une excursion en bateau nous mène dans les îles. Le voyage est long ; le lac Titicaca est immense (8559 km2, 283 m de profondeur à certains endroits, 3800 m d'altitude). C'était le lac sacré des Incas.




Les îles des Uros dans lesquelles nous faisons escale sont des îles flottantes artificielles. Des blocs de terre, avec agglomérats de racines, se sont soudés entre eux avec l'aide des hommes pour constituer une plateforme flottante sur laquelle les habitants ont entrecroisé des cannes de "totora" pour consolider l'ensemble. Ce même "totora" sert à la construction des maisons et des bateaux. Il est aussi utilisé comme aliment, l'intérieur de la canne présentant une pâte assez juteuse.




L'excursion nous mène ensuite à l'île de Taquile où les habitants ont conservé leurs coutumes et vivent relativement coupés du reste du pays, se mariant entre eux ce qui n'est pas sans développer quelques problèmes de consanguinité.




De Puno, nous nous rendons à Arequipa un peu plus à l'ouest. Aussi nommée la ville blanche, Arequipa présente une superbe architecture coloniale. Les bâtiments sont en pierres volcaniques blanches. Ceux du centre ville sontdisposés autour d'une grande place animée, avec des balcons d'où l'on aperçoit le sommet enneigé du volcan Misti.




Le "clou" de la ville c'est le couvent Santa Catalina, un édifice du 16ème siècle plusieurs fois restauré et remanié suite à divers mouvements sismiques. Le résultat est superbe. Patios, cloîtres, cellules, cuisines, escaliers.... se succèdent dans une harmonie de couleurs et un métissage d'éléments espagnols et indiens. Le couvent est une véritable citadelle avec de hauts murs d'enceinte, des ruelles colorées et fleuries, endormies sous le soleil. Une partie du couvent est encore utilisée par des religieuses vivant recluses. Nous avons déjà visité des couvents et des cloîtres mais celui-là est le plus grand et le plus beau de tous. Nous y avons passé 2h30 sans voir le temps passer.




Demain nous partons vers le cañon de Colca d'où nous espérons apercevoir l'envol des condors au lever du jour. Nous sommes impatients.

jeudi 10 mai 2007

Réponses au quiz du petit routard numéro 2.








Les photos qui accompagnent ce texte ont été prises sur les rives du lac Titicaca.




Réponses :


A.4 - Non, "Che Guevara" n'est pas né à Dole (mais personne n'est tombé dans le piège). Il est mort en Bolivie, a pris part à la prise de La Havane avec Fidel Castro mais il était né à Rosario en Argentine. Catherine, tu n'auraispas du écouter José.

Si vous avez cherché la réponse sur Internet comptez vous 1/2 point pour l'amortissement de l'ordinateur.

Et une bonne fois pour toutes, c'est Louis Pasteur qui est né à Dole. Alors Sonia tu as décidé de ne pas répondre à la provocation ?



B.1.2.3 et éventuellement 4 - De l'équinoxe du printemps (hémisphère nord 21/03) à l'équinoxe d'automne (22/09), le soleil indique la direction du nord (réponse 2). Le reste de l'année c'est l'inverse (réponse 3). Les jours des 2 solstices représentent des cas particuliers car les rayons du soleil, strictement perpendiculaires à l'équateur ne donnent aucune indication de direction (réponse 1). Enfin, si à midi vous partez en direction du soleil vous finirez bien par trouver un bar (réponse 4). Là ça devient vraiment compliqué. Pour les points faîtes ce que vous voulez.


C.5 - Si vous avez répondu 1 vous êtes tombés dans le piège, c'est du brésilien. 2 ou 3, on se demande ce que vous faisiez pendant les cours d'allemand et d'anglais au lycée. La réponse 4 peut également convenir. Les nouveaux textes ultra réactionnaires sur l'apprentissage de la lecture, la répression contre les enseignants qui protègent leurs élèves "sans papier", sans compter ce que va nous sortir le "petit caporal"... Bon courage ! Savez-vous que "retraité" peut également se traduire par "jubilado"....nous jubilons.

Serge, nous n'avons pas oublié les "tilde" sur les "n". C'est le clavier qui ne fonctionnait pas. Mauvaise langue.


D.3 - Seuls le llama et l'alpaca sont des animaux domestiques. Les deux autres sont restés sauvages. Là, les ordinateurs ont du chauffer (sans résultat). Vous auriez pu vous compter au moins 2 points pour une bonne réponse.

Catherine, pour 3 de ces animaux il y a eu des photos sur le blog : guanaco - 10 mars (Argentine) - llama - 7 avril (Chili) - et vicuña (là il y a le "tilde", Serge) - 21 avril (Bolivie) - A la décharge de tous, les photos étaient sans légende.


E.3 - La Quinoa. Et ils ont raison car c'est excellent. On vous en fera quand vous viendrez à la maison.


F.2 - Facile, le poncho. Mais c'était pour départager les ex aeco. Catherine, je te ferai une séance spéciale de kimono "en vivo" (Richard).


Résultats :

Michelle arrive en tête. Bravo !

Mais pour ne pas faire de jaloux, nous avons décidé de ne pas distribuer de prix. Vous avez tous gagné le droit de nous payer l'apéro à notre retour.


Danielle dijo : Merci à Lydie et à Julie d'avoir regardé les photos attentivement. J'en connais qui râlent quand il n'y a que des belles filles ou des vieux paysans. Mais là pas de commentaire. Jamais contentes !

mercredi 9 mai 2007

Quiz du petit routard numéro 2




Les photos qui accompagnent ce blog ont été prises à Copacabana (Bolivie) sur les bords du lac Titicaca lors de la fête del senor de Colquepata. Trois jours de fête, de défilés, de danse, de musique, de bière et de pisco.





Comme promis, le quiz du petit routard numéro 2.


Attention ! Cuidado ! Achtung ! Be carreful ! Prudence !


Certaines questions nécessitent une intense réflexion et peuvent être à l'origine de tensions intellectuelles majeures (nous déclinons toute responsabilité en cas de problème).

A/ Ernesto Che Guevara est né à :



  1. La Higuera en Bolivie

  2. La Havane à Cuba

  3. Dole dans le Jura (attention au piège Sonia)

  4. Rosario en Argentine

B/ Lorsqu-il est midi à Quito (Equateur), le soleil indique la direction



  1. de nulle part

  2. du nord

  3. du sud

  4. du bar le plus proche

C/ « Je suis un retraité de l’enseignement » se traduit en espagnol par :



  1. Sou trato novamente de ensino

  2. Ich bin wieder aufbereite vom

  3. I m a retirement of teaching

  4. Heureusement que je suis parti parce que je ne pourrai plus supporter tout ça

  5. Soy el trato de nuevo de la ensenanza

D/ Il y a quatre espèces de camélidés en Amérique latine classées ici par paires. Parmi celles-ci une seule est réellement pertinente. Laquelle ?



  1. Vicuna / Llama

  2. Alpaca / Guanaco

  3. Llama / Alpaca

  4. Guanaco / Llama

  5. Alpaca / Vicuna

E/ Les boliviens cultivent une céréale qu ils consomment en soupe ou en salade. Il s agit :



  1. du riz

  2. du mais

  3. de la quinoa

  4. du blé

F/ Parmi ces différents vêtements, un seul fait partie du costume traditionnel des campesinos de l’altiplano. Lequel ?



  1. La mantille

  2. Le poncho

  3. La combinaison de plongée

  4. Le kimono

Bon courage !

dimanche 6 mai 2007

Le jour où l'on en a pris pour 5 ans




Copacabana, au bord du lac Titicaca.
Pour nous consoler, les boliviens ont organisé une grande fète et ce soir nous allons boire un pisco avec d'autres francais déprimés pour oublier le cauchemar

vendredi 4 mai 2007

Deuxième tour des élections présidentielles. Entre la peste et le choléra...

Chacun le sait, nous nous sommes engagés très tôt dans la vie politique et sociale et nous avons toujours pris partie sur les grandes questions de notre époque.
Aujourd'hui, à des milliers de kilomètres de chez nous, nous utiliserons donc notre blog, notre unique moyen d'expression pour entrer dans le débat et exprimer quelques idées sans prétendre à développer une analyse politique exhaustive.
Et pardon d'être un peu long dans cette tentative.
En raison de la distance, nous avons suivi de très loin les péripéties de la campagne électorale. D'autres raisons, plus politiques s'en sont mêlées. L'élection d'un(e) président(e) de la république au suffrage universel représente probablement l'un des aspects les plus antidémocratiques de notre constitution. D'abord parce qu'elle concentre entre les mains d'une seule personne l'essentiel des pouvoirs et ainsi favorise l'établissement d'un pouvoir personnel, ensuite parce qu'elle relègue à l'état d'épiphénomène les autres élections et en particulier celle de l'assemblée législative. La désignation de délégués (députés) sur un programme et avec un mandat clairement identifié reste quoi qu'on en dise, et depuis au minimum 1789, sans remonter à la "République" de Platon, le processus le plus démocratique qui soit. L'élection présidentielle conduit d'autre part à instaurer un bi-partisme de fait, une alternance molle dont se satisfont fort bien la droite et la gauche sociale libérale, affadissant le débat d'idées sans perspective d'aborder de front et donc de résoudre les problèmes fondamentaux de notre pays.
Dès l'été 2006, tout était joué d'avance, la presse servile nous avait construit son deuxième tour. Quel espace restait-il pour l'intervention citoyenne ? La manipulation fonctionnait à plein régime. On comprend le peu d'intérêt que nous avons porté à cette campagne. Une autre raison nous en a éloignés. A la suite des victoires populaires contre le Traité Constitutionnel Européen (TCE) version Giscard et contre le CPE, un espace politique conséquent s'ouvrait pour les forces alternatives. Ces forces sont très diverses. C'est ce qui fait leur richesse ......mais également leur faiblesse. Dès le mois d'octobre, il est apparu qu’elles étaient dans l'incapacité de présenter une candidature unique, d'impulser une campagne qui influerait sur le débat, qui pèserait sur le résultat des élections et sur la suite des évènements. Pas moins de 5 candidats de cette mouvance s'affrontaient au 1er tour pour le prix du meilleur 5 ème rôle et pour un score total à des années lumières de celui qu'aurait obtenu une candidature unique. Dérisoire et désespérant par rapport aux enjeux ! A partir de ce moment, la campagne électorale perdait pour nous tout intérêt réel.
Mais aujourd'hui, à quelques jours du 2 ème tour, que faire ? (un autre bien
plus célèbre que nous a déjà posé la question).
Ce n'est bien sûr pas la première fois que nous sommes placés devant une alternative dont nous n'apprécions aucun des termes. Nous avons avec les ans, pris l'habitude, non pas de choisir mais d'éliminer. En 2002, nous avons voté Chirac (au 2 ème tour bien sûr) sans état d'âme. Le combat antifasciste reste pour toujours un des fondamentaux de la démocratie. Avec le fascisme et son cortège d'atteintes aux droits de l'homme, on ne tergiverse pas, on ne discute pas : on l'écrase.
La question se pose tout autrement ce 6 mai 2007. Comment faire la différence entre ces deux candidats qui vont chercher leurs modèles outre-atlantique pour l'un, outre-manche pour l'autre. La politique de George Bush est tout aussi nuisible que celle de "Tory" Blair. Le libéralisme dans sa version ultra-droitière produit les mêmes ravages que dans sa version sociale libérale. D'ailleurs, les deux candidats ne se sont-ils pas retrouvés dans la défense et la promotion du TCE, un projet qui aurait engagé notre pays et l'ensemble de l'Europe dans un carcan ultra-libéral qui ne laissait plus aux peuples européens que le choix entre l'écrasement sous le joug de l'argent roi ou la libération par la violence. Certes, la personnalité du candidat de droite est détestable : dévoré d'ambition, imbu de lui même, arrogant (arrêtons nous là, la liste serait trop longue). Les échos que nous avons de la gestion de l'autre candidate en région Poitou-Charente ne semble pas plaider en sa faveur de ce point de vue non plus il faut le dire.
Toutefois, soyons honnêtes, la défaite du candidat UMP nous ferait plaisir....... mais on ne vote pas pour se faire plaisir. Nous votons pour un projet ou pour ouvrir des perspectives de changement.
Or de ce point de vue, les projets sont, à quelques nuances près les mêmes. Les récentes alternances de gestion n'ont révélé que des différences de méthode : on a autant privatisé, autant porté atteinte aux acquis sociaux sous Jospin que sous Raffarin ou De Villepin. Les deux candidats se préparent chacun à réintroduire d'une manière insidieuse le TCE rejeté démocratiquement par une majorité conséquente de francais. Quant à la question des perspectives et en particulier des possibilités de rassemblement anti libéral, rien ne permet de penser que la victoire de la candidate de la gauche ouvrirait des perspectives plus favorables.
L'histoire montre que durant ces 25 dernières années la gauche sociale libérale a eu un pouvoir anesthésiant sur les forces populaires, qu'elle a entraîné des démocrates de gauche sincères sur des terrains minés (voir encore une fois le TCE). Remarquons encore que les deux seules victoires significatives des forces populaires durant ces 25 dernières années de plomb (le TCE et le CPE) l'ont été sous un gouvernement de droite. Reste la question des libertés individuelles. Nous ne nous faisons aucune illusion de ce point de vue. C'est le gouvernement du socialiste Jules Moch qui réprima dans le sang les grèves des mineurs dans les années 50 puis celui de Guy Mollet qui déclencha la répression contre les forces anti coloniales durant la guerre d'Algérie. Plus près de nous, en 1985, nous avons personnellement échappé de peu à une violente charge de CRS d'un ministre de l'Intérieur socialiste, sur le pont d'Ivry, lors des luttes contre la fermeture de l'usine SKF. Après les roses, la matraque. Toutefois la composition de son électorat, de ses forces militantes, les
mouvements d'opinions qui se sont exprimés ces dernières années ne permetraient pas aux sociaux libéraux de s'engager sur cette voie. Tout au moins dans un avenir proche Il n'en est pas de même du candidat de la droite. Sa personnalité, son action au ministère de l'Inétrieur, sa campagne électorale sur des thèmes visant (avec succès) à récupérer des voix d'extrême droite, les déclarations de son entourage, tout démontre que nous serions confrontés dès son élection à un arsenal de mesures répressives, d'atteintes aux libertés individuelles visant en particulier les plus faibles : les jeunes, les immigrés, les "sans papier", les chomeurs....en attendant de s'attaquer aux autres. De ce point de vue, il y a fort à craindre de l'instauration d'un pouvoir personnel répressif à l'extrême, arbitraire, injuste. C'est cette question des libertés individuelles menacées qui pour nous, fera à elle seule la différence.
Voilà pourquoi dimanche, à contre-coeur (pour ne pas dire avec écoeurement), sans illusions mais conscients de l'aptitude des forces démocratiques à influer tôt ou tard sur le cours des évènements, entre la peste et le choléra nous "choisirons" la peste. Nous voterons S. Royal (par procuration bien sûr).