lundi 14 mai 2007

De la Bolivie au Pérou








Après Sucre (capitale constitutionnelle), La Paz (capitale économique et politique) et Copacabana (au bord du lac Titicaca), nous quittons la Bolivie pour entrer au Pérou, de l'autre côté du lac. Les deux pays s'en partagent la souveraineté. Nous nous demandions pourquoi nous avions rencontré des marins à La Paz, la Bolivie n'ayant pas d'accès à la mer ; cependant elle a une base militaire sur le lac. La Bolivie, à une époque où elle était peu peuplée et sans grande défense, s'est faite "boulotter" de tous les côtés : par le Chili, la privant ainsi de son seul accès à l'océan, par l'Argentine, le Brésil et le Paraguay... Dans un premier temps quand on passe la frontière nous n'avons pas l'impression de changements importants d'un pays à l'autre. On trouve les mêmes costumes, les mêmes cultures (quinoa...) puis peu à peu l'habitat change, les cultures sont moins anarchiques et plus étendues, les costumes traditionnels moins fréquents dans les villes et les prix passent du simple au double (ce qui n'était pas difficile tellement les prix sont bas en Bolivie).




De Puno, une excursion en bateau nous mène dans les îles. Le voyage est long ; le lac Titicaca est immense (8559 km2, 283 m de profondeur à certains endroits, 3800 m d'altitude). C'était le lac sacré des Incas.




Les îles des Uros dans lesquelles nous faisons escale sont des îles flottantes artificielles. Des blocs de terre, avec agglomérats de racines, se sont soudés entre eux avec l'aide des hommes pour constituer une plateforme flottante sur laquelle les habitants ont entrecroisé des cannes de "totora" pour consolider l'ensemble. Ce même "totora" sert à la construction des maisons et des bateaux. Il est aussi utilisé comme aliment, l'intérieur de la canne présentant une pâte assez juteuse.




L'excursion nous mène ensuite à l'île de Taquile où les habitants ont conservé leurs coutumes et vivent relativement coupés du reste du pays, se mariant entre eux ce qui n'est pas sans développer quelques problèmes de consanguinité.




De Puno, nous nous rendons à Arequipa un peu plus à l'ouest. Aussi nommée la ville blanche, Arequipa présente une superbe architecture coloniale. Les bâtiments sont en pierres volcaniques blanches. Ceux du centre ville sontdisposés autour d'une grande place animée, avec des balcons d'où l'on aperçoit le sommet enneigé du volcan Misti.




Le "clou" de la ville c'est le couvent Santa Catalina, un édifice du 16ème siècle plusieurs fois restauré et remanié suite à divers mouvements sismiques. Le résultat est superbe. Patios, cloîtres, cellules, cuisines, escaliers.... se succèdent dans une harmonie de couleurs et un métissage d'éléments espagnols et indiens. Le couvent est une véritable citadelle avec de hauts murs d'enceinte, des ruelles colorées et fleuries, endormies sous le soleil. Une partie du couvent est encore utilisée par des religieuses vivant recluses. Nous avons déjà visité des couvents et des cloîtres mais celui-là est le plus grand et le plus beau de tous. Nous y avons passé 2h30 sans voir le temps passer.




Demain nous partons vers le cañon de Colca d'où nous espérons apercevoir l'envol des condors au lever du jour. Nous sommes impatients.

3 commentaires:

  1. Franchement, vous n'avez pas rencontré Esteban, Zia, Tao, Mendoza et les autres ? Et vous n'avez pas trouvé les Cités d'or ? Parce qu'en lisant votre description du lac Titicaca, on s'y croirait... Ca me rappelle ma jeunesse (nondiiidiou ! comm dirait le Dédé...)
    En passant, je savais pas que le chien de Mamie était connu comme le Dieu des volcans...

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  2. AMBOU Michèle14 mai 2007 à 08:19

    Les photos du couvent sont magnifiques, un patio notamment (le bleu) me fait penser au Jardin de Majorelle à Marrakech, bon d'accord c'est moins loin, mais c'est beau quand même, si, si ! Eh les filles, ils continuent à nous envoyer des photos de mâles burinés, c'est une manie ! Au fait, Patrick n'a pas tout compris : les participants au quizz ont gagné le droit ... de vous payer un pot ..... ?? mais, pas de problème, on retient l'idée à votre retour, suffira de nous dire quand vous serez libres, et là ça va être plus dur à trouver pour des retraités occupés comme vous l'êtes. Racontez-nous vite le Colca et les condors ! Por favor ! Gracias amigos y vayan con dios.
    Michèle, Patrick et Thomas

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  3. la petite soeur15 mai 2007 à 02:58

    attention à ne pas devenir mystiques, même si le couvent Santa Catalina semble en effet un lieu idéal pour faire... retraite.

    Je me joins aux réclamations des filles : pas assez de photos des mâles locaux. Danielle est-ce que tu les gardes pour toi seule ?

    Enfin, Richard, il est temps de répondre aux attentes des bloggeuses. Depuis le Japon pas une seule photo en costume local. Est-ce que le poncho ne te sied pas ?

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