mardi 5 juin 2007

Un petit résumé de ces derniers jours.





Avant de quitter Cuzco, nous allons en taxi jusqu'aux salines de Maras, exploitation de sel depuis quelques milliers d'années et toujours en service. Des centaines de petits bassins de differentes couleurs sont alimentés par une source d'eau salée. Ils sont disposés en terrasses et quand à la sortie d'un virage, on domine l'ensemble de l'exploitation, le spectacle est éblouissant, dans tous les sens du terme.Sur le chemin du retour, nous nous arretons à Moray. Là les incas avaient construit un centre expérimental pour la culture des céréales. Des terrasses de pierres disposées en cercles permettaient d'expérimenter des cultures à différentes altitudes et expositions. De petites marches en pierres, fixées dans les murs permettaient de passer d'une terrasse à l'autre.
De Cuzco à Lima, nous prenons l'avion. Nous sommes un peu fatigués du car. Un temps brumeux nous attend dans la capitale. Durant nos 3 jours passés ici, nous ne verrons le soleil qu'une seule fois, quand nous étions à la terrasse d'un café surplombant la mer, et comme une chance n'arrive jamais seule, nous apercevons au dessus de nous, le vol de 2 gros oiseaux qui ressemblent à s'y méprendre à des condors. Nous sommes étonnés, car contrairement aux autres oiseaux qui recherchent les pays chauds en hiver, les condors retournent vers la montagne en cette saison.
De Lima, nous partons vers le nord jusqu'à Trujillo. Le même temps gris nous accueille. Dans cette région relativement désertique, des ruines pré-inca dominent le paysage : les pyramides de la lune, du soleil et des étoiles (civilisation Moche), en grande partie détruites par les conquérents espagnols ; Chan Chan (civilisation Chimu) : la plus grande citadelle de boue (adobe) d'Amérique pré-colombienne et la deuxième au monde, datant des XII / XV ème siècle. Elle couvrait 20 km carrés. Les ruines actuelles s'étendent sur 7 km carrés.
Etape suivante : Huaraz, où nous nous trouvons actuellement, au pied de la cordillère blanche (à 3200 m. d'altitude), avec un soleil resplendissant. Nous avions prévu un trek de 2 ou 3 jours, mais la fatigue aidant au bout de 7 mois de voyage et une vue splendide du balcon de notre chambre sur les sommets enneigés nous fait préferer l'hôtel à la nuit sous la tente par -10 degrés. Nous nous contentons de 2 sorties d'une journée, dans le parc national Huascaran : la première à la laguna Llanganuco d'une belle couleur émeraude.La seconde nous mène au pied du glacier Pastoruri (5000 m. d'altitude). Rien à voir avec les superbes glaciers de Patagonie mais l'occasion nous est donnée de pénetrer dans une grotte glaciaire, ce dont nous rêvions. La descente dans la grotte est un peu périlleuse. Nous n'avons pas de crampons, nous progressons sur de la glace vive. Les chutes sont fréquentes et personnellement j'ai glissé 2 ou 3 mètres sur les fesses, de facon involontaire, arrêtée par 2 japonaises qui stationnaient un peu plus bas. Si on arrive relativement facilement à entrer, en sortir est une autre paire de manches. On grimpe de 50 cm. et on glisse aussitôt 1 m. plus bas. On se retrouve vautré sur la glace, n'osant plus bouger. J'ai failli me casser le tibia sur une arrète de glace (si, si, ce n'est pas la peine de rire !!!). J'ai une bosse énorme sur le tibia et bientôt un gros bleu. Richard dit que je m'écoute. Facile la critique !!!



Messages personnels.



* Qui est la bretonne anonyme (ex éxilée à Paris) qui nous a écrit récemment ? Nous en connaissons au moins 3 répondant à cette définition. Nous éliminons Solange de Caraix pour son rapport très distancié à tout ce qui touche à l'informatique. Reste Martine de Carantec et Florence de Saint Renan ? Pour répondre à ta question, nous commencons effectivement à sentir une certaine fatigue : plus psychologique que physique d'ailleurs (l'année scolaire ne nous a curieusement pas trop fatigués cette année !!!). Au bout de 7 mois à vivre dans les bus, à changer tous les 3 jours de logement, à refaire les sacs à dos, nous commencons à ressentir le besoin de nous poser un peu.



* Maryse, le restaurant indien de Cuzco sert le biryani d'agneau avec quelques raisins secs (en quantité raisonnable) dans le riz. Qu'en penses-tu ?



3 commentaires:

  1. J'ai moi aussi un "rapport très distancié avec l'informatique" mais de temps en temps je m'y colle, et de temps en temps le miracle a lieu, et ça marche! (encore une raison de croire en Dieu). J'écris de Carantec où le temps gris tendance plombé est très favorable à la pêche au bar. Vous ne savez pas ce que vous manquez!

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  2. AMBOU Michèle11 juin 2007 à 14:27

    Danielle, le plus ennuyeux dans tout ça, c'est que Richard n'ait pas immortalisé une partie de la chute, on aurait bien rigolé... Blague à part, j'espère quand même que ton tibia va mieux. Je voulais vous dire une chose : même si vous commencez à faire moins de sorties périlleuses (et encore, tout est relatif, cf. la chute....), les ballades que vous continuez d'avoir le courage de faire restent ennivrantes pour nous pauvres parisiens paumés au mileu d'un temps mi figue mi raisin pour un mois de juin. Nous vous rassurons, nous vous manquons surement mais vous nous manquez aussi beaucoup. Bonne suite de tour du monde : dîtes-moi à peu près à quel moment je peux vous appeler à votre arrivée à Scaer, (sans trop vous déranger) et donnez-moi aussi vos coordonnées là-bas, ça me ferait plaisir de vous avoir un petit peu en ligne de vive voix.
    Amitiés.
    Michèle, Patrick et Thomas

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  3. OK,je suis démasquée. Paisiblement installée dans ma retraite carantécoise, je me demandais comment vous teniez le coup à un rythme pareil.Chapeau!
    Ne vous pressez pas trop de rentrer, la pêche au bar ne donne pas tellement, cette année, et le temps est trop pourri pour aller à la palourde.

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