Dédicace : à leur demande insistante, quelques photos de la gente masculine pour Catherine et Mireille. Si cela ne suffit pas, nous pouvons également rapporter des exemplaires du magazine "Lui" local.
Sucre, capitale constitutionnelle est une ville dans laquelle nous nous plaisons beaucoup. Elle est agréable, aérée, vivante. Même si à certains moments, il y a beaucoup de circulation, il fait bon se promener dans les rues bordées d'immeubles de l'époque coloniale. A travers les arches et les grilles en fer forgé, on entrevoit de superbes patios ombragés au milieu desquels trônent de belles fontaines entourées de poteries.
Régulièrement nous voyons passer des cortèges de manifestants. Ce matin, une majorité de femmes paysannes réclamait un espace pour venir vendre leurs produits au marché. La plupart étaient en costume traditionnel et manifestait fort leur mécontentement à l'aide de pétards et de slogans "El pueblo unido, jamas sera vencido". Jeudi, c'était les mineurs venus défendre la nationalisation des mines. De temps en temps, nous voyons passer de petits groupes religieux "prêchant pour leur paroisse" : hier c'était des évangélistes. La Bolivie est un pays qui bouge et Sucre se trouve être le chaudron où toutes les expressions se mêlent.
Notre séjour à Sucre nous permet de nous reposer, de mettre un peu d'ordre dans nos connaissances en espagnol et d'aller plus loin dans l'apprentissage. Notre prof d'espagnol, Isaac, est un jeune homme remarquable. D'origine quechua (un des peuples de la région ouest de la Bolivie), il connaît parfaitement les différences entre le castillan et l'espagnol employé dans chacun des pays latino américains : ces différences ne sont pas fondamentales mais quand même, il est bon de savoir que certains mots utilisés en Espagne peuvent vous attirer des ennuis en Argentine comme cela est arrivé à un touriste. Il s'est "mangé" une paire de claques par une demoiselle en utilisant un verbe mal à propos. Si un de nos lecteurs a l'intention de voyager en Argentine et désire savoir ce qu'il ne faut pas proposer à une dame, nous pouvons transmettre l'info en aparté.
Trèfle de plaisanterie". Ce cours est aussi une source d'informations sur l'évolution politique et sociale du pays. Isaac est un fervent partisan du président Evo Morales et suit de près tout ce qui se passe, nous livrant ses espoirs et ses craintes. Il est aussi très cultivé et s'interesse à ce qui se passe à l'étranger. Ces 2 h de cours quotidiennes sont passionnantes, tant pour l'apprentissage de la langue que pour la connaissance du pays. Dommage que les études et les compétences ne soient pas récompensées par un salaire digne de ce nom. Quand Isaac travaillait pour une école de langue, sur les 8 dollars de l'heure que payaient les élèves il n'en touchait qu'un seul (même pas un euro). C'est l'hôtel qui nous a mis en contact avec lui, mais après quelques cours nous sommes allés chez lui, lui payant directement les heures sans intermédiaire.
Sucre, capitale constitutionnelle est une ville dans laquelle nous nous plaisons beaucoup. Elle est agréable, aérée, vivante. Même si à certains moments, il y a beaucoup de circulation, il fait bon se promener dans les rues bordées d'immeubles de l'époque coloniale. A travers les arches et les grilles en fer forgé, on entrevoit de superbes patios ombragés au milieu desquels trônent de belles fontaines entourées de poteries.
Régulièrement nous voyons passer des cortèges de manifestants. Ce matin, une majorité de femmes paysannes réclamait un espace pour venir vendre leurs produits au marché. La plupart étaient en costume traditionnel et manifestait fort leur mécontentement à l'aide de pétards et de slogans "El pueblo unido, jamas sera vencido". Jeudi, c'était les mineurs venus défendre la nationalisation des mines. De temps en temps, nous voyons passer de petits groupes religieux "prêchant pour leur paroisse" : hier c'était des évangélistes. La Bolivie est un pays qui bouge et Sucre se trouve être le chaudron où toutes les expressions se mêlent.
Notre séjour à Sucre nous permet de nous reposer, de mettre un peu d'ordre dans nos connaissances en espagnol et d'aller plus loin dans l'apprentissage. Notre prof d'espagnol, Isaac, est un jeune homme remarquable. D'origine quechua (un des peuples de la région ouest de la Bolivie), il connaît parfaitement les différences entre le castillan et l'espagnol employé dans chacun des pays latino américains : ces différences ne sont pas fondamentales mais quand même, il est bon de savoir que certains mots utilisés en Espagne peuvent vous attirer des ennuis en Argentine comme cela est arrivé à un touriste. Il s'est "mangé" une paire de claques par une demoiselle en utilisant un verbe mal à propos. Si un de nos lecteurs a l'intention de voyager en Argentine et désire savoir ce qu'il ne faut pas proposer à une dame, nous pouvons transmettre l'info en aparté.
Trèfle de plaisanterie". Ce cours est aussi une source d'informations sur l'évolution politique et sociale du pays. Isaac est un fervent partisan du président Evo Morales et suit de près tout ce qui se passe, nous livrant ses espoirs et ses craintes. Il est aussi très cultivé et s'interesse à ce qui se passe à l'étranger. Ces 2 h de cours quotidiennes sont passionnantes, tant pour l'apprentissage de la langue que pour la connaissance du pays. Dommage que les études et les compétences ne soient pas récompensées par un salaire digne de ce nom. Quand Isaac travaillait pour une école de langue, sur les 8 dollars de l'heure que payaient les élèves il n'en touchait qu'un seul (même pas un euro). C'est l'hôtel qui nous a mis en contact avec lui, mais après quelques cours nous sommes allés chez lui, lui payant directement les heures sans intermédiaire.
Demain, c'est le premier mai, nous nous attendons à des manifestations dans la ville (mais sans la muguet). Nous devions prendre le bus pour La Paz mais ce sera l'arrêt de travail total à Sucre. La gare routière sera fermée. Donc nous partirons mercredi.
Nous regretterons également l'hôtel, très agréable avec nombre de patios. Nous prenions le petit déjeuner dans le 3 ème patio, près des dortoirs. Tous les matins, nous voyions passer plein de "nymphettes" en petite culotte, encore ensommeillées, qui se rendaient aux douches. Richard aimait beaucoup.