jeudi 12 avril 2007





Voici déjà quelques temps que nous n'avons pas pris la plume (en fait le clavier) pour relater nos "aventures". Alors, un petit résumé…
Nous nous étions quittés à San Pedro de Atacama avant de visiter le "salar". Imaginez une vaste étendue (4000 km2, le 3ème au monde) constituée de blocs de sel cristallisé. Pour y accéder : 30 km de route, revêtue d'un conglomérat sel + eau, qui ne risque pas de se dissoudre puisqu'il ne pleut jamais. Trois ou quatre petits lacs alimentés par les hauts sommets de la cordillère alentour, accueillant la faune avicole. Une escadrille de flamands roses nous survole à une demi douzaine de mètres : spectacle inoubliable. Il parait que le "salar" d'Uyuni en Bolivie (le plus vaste du monde) est encore plus exceptionnel. Nous verrons dans une dizaine de jours.
Nous quittons San Pedro à regret. La route qui rejoint Salta en Argentine traverse des étendues désertiques de sable et de sel uniquement peuplées de quelques vicuñas qui broutent trois ou quatre touffes d'herbe sèche parsemant de loin en loin le plateau.
Passage de la frontière argentine (un col à 4600m) : 3 heures d'attente. Les douaniers et la police nous parquent dans un grand hangar entre le mur et le car, déchargent nos bagages dans la poussière et sortent les chiens. La situation est très mal vécue par les passagers : séquelles de la dictature ? Vision gestapiste de l'Argentine qui ne reflète en rien l'accueil que nous avons eu partout ailleurs dans ce pays.
Nous arrivons vers minuit à Salta. L'hôtel dans lequel nous avions réservé une chambre par Internet ne peut pas honorer la réservation ???? Nous voici logés quelques rues plus loin dans un dortoir : "bordel" garanti jusqu'à 6 heures du mat (prendre la route n'est pas toujours "un long fleuve tranquille"). La suite va nous réconcilier avec l'Argentine.
De Salta, nous reprenons la ruta 40 que nous avions quittée à Bariloche. La piste, toujours aussi poussiéreuse est maintenant beaucoup plus étroite et sinue dans des "quebradas" (canyons) impressionnantes. Pour la seconde fois depuis Ushuaia, nous admirons le vol d'un condor qui joue avec les courants thermiques ascendants.
A Cafayate, nous visitons une bodega (cave) et nous goûtons la spécialité du pays : la glace au vin (Danielle déguste une glace au vin rouge, cépage cabernet et moi une glace au vin blanc, cépage torrontes). Nous en reparlerons.
Ce voyage de deux jours en compagnie d'un français, de deux argentines et de trois espagnols fut très convivial. Nous avons désormais une adresse à Palma de Majorque.
Retour à Salta. Les enseignants sont en grève depuis 45 jours. Ils campent sur la place centrale et certains observent une grève de la faim. On compte déjà un mort parmi eux. Les manifestations sont quotidiennes. Samedi soir, nous assistons à un concert de solidarité. Un groupe local, Sangre andino, "met le feu" à la place. La musique sort des tripes et renvoie manifestement des choses au public. Bientôt, c'est la moitié de la place qui danse la cuenca.
Depuis Salta, nous remontons maintenant vers le nord et la frontière bolivienne. En sortant de la ville, nous avons été bloqués une heure par des ouvriers en grève. Cela bouge beaucoup en Argentine.
A Tilcara depuis hier (bonjour Nadège), nous avons visité ce matin une forteresse pré-inca en compagnie d'un couple de Buenos Aires. Nous projetons d'aller visiter ensemble des "salars" demain. Nous vous raconterons.

1 commentaire:

  1. merci pr ces récits qui donnent envie d'aller dans ce coin! et les superbes photos en prime!
    bonne fin de voyage

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