Bon anniversaire Julie.
Mardi matin : le Toyota Landcruiser nous attend devant la porte de l'hôtel. Nous chargeons tout sur la galerie : sacs à dos, bouteille de gaz, nourriture, réchaud, nourrices de gazole. Nous partons pour 4 jours dans les régions désertiques du sud de la Bolivie avec un couple de danois, Urbano le chauffeur, Théophila la cuisinière.
Dès la sortie de Tupiza, la piste s'élève pour atteindre l'altiplano. Le reste du voyage s'effectuera désormais entre 4000 et 5000 mètres. La piste : une voie étroite et défoncée de poussière et de roches qui sinue parmi des gorges impressionnantes. Le 6 cylindres du Toyota souffre, nous sommes ballottés et secoués, couverts de poussière malgré les vitres fermées.
Arrivés sur l'altiplano, les reliefs deviennent plus doux mais la piste reste aussi rude. Seules quelques touffes d'herbe parviennent à survivre dans ce désert. Elles constituent l'ordinaire des llamas que nous croisons. Vers 14h nous traversons un minuscule pueblo. Nous n'en verrons pas d'autre avant l'étape du soir à San Antonio de Lipez, un petit village perché à 4200 m. Un petit panneau solaire nous fourni de l'électricité (12 V) de 18 h à 21 h. La nuit est très froide et nous apprécions d'avoir conservé nos duvets de montagne depuis l'Himalaya. Le lendemain, nous progressons dans un désert de plus en plus aride. Plus de végétation. Parfois, quelques vicuñas s'enfuient à l'approche du Toyota. De quoi se nourrissent-elles ? Il n'y a plus de piste et nous avançons au milieu d'une vaste étendue de poussière sur laquelle les 4X4 qui nous ont précédés ont dessiné des jardins Zen. Les paysages font irrésistiblement penser à un tableau impressionniste de Seurat ou de Monet : aucune rupture, chaque couleur en génère une autre. Tout est pastel. Seul la ligne d'horizon impose une transition réellement nette.Au passage, nous longeons le désert de Dali opportunément baptisé en raison des rochers qui, ici ou là, dessinent des ombres fantasmagoriques. La région est volcanique. Les fumeroles qui s'échappent d'un cratère proche nous le rappellent ; de même, les eaux bouillonnantes, la violente odeur de souffre, la vapeur d'eau et les grondements féroces comme nous n'en avions jamais entendus des geysers Sol de Mañana. Parfois, nous longeons des lacs aux couleurs étonnantes : laguna blanca, laguna verde.... Nous arrivons au terme de la journée pour atteindre la laguna colorada. Aucun superlatif ne suffirait à qualifier le moment. Comment décrire un vol de centaines de flamands roses au dessus d'un lac que le soleil déclinant colore : blancs intenses, bleus fluides, orangés profonds. Nous atteignons le salar d'Uyuni, le plus vaste du monde : 12 000 km2, 74 000 000 de tonnes de sel. Dans le refuge ou nous logeons, le sol est de "sel battu", les lits constitués de blocs de sel. Le matin, le lever de soleil au dessus des salines nous démontre que nous trouverons toujours des spectacles qui nous fascineront. Nous allons rouler pendant 250 km sur ce désert blanc. Perdue au sein de cette immensité, nous atteignons la Isla del Pescado également nommée Incahuasi (la maison de l'Inca) : un îlot de corail sur lequel poussent d'immenses cactus et dont le sol est parsemé de coquillages, témoins de l'époque où la mer recouvrait la région.Pas un seul nuage à l'horizon, la réverbération du soleil est violente. Le sol craquelé de plaques pentagonales crisse sous nos pas. Ici au coeur de la saline, nous avons 30 mètres de sel sous nos pieds.Bientôt sur cet écran, pour vous redonner le moral après des élections déprimantes, une grande chronique gastronomique, le quiz du petit routard numéro 2. Ne manquez pas ces rendez-vous.
Merci, je n'ai d'ailleurs pas hesité à fêter ça tout le week-end... Votre petite fille aussi, puisqu'elle a failli se taper une coupe de Vouvray en douce...
RépondreSupprimerJusqu'à 19h55, c'était la fête. Depuis, j'ai un peu perdu le sourire et je vais peut-être mm pleurer dans 15 jours.
Mais ne nous laissons pas abattre, le temps est splendide (dans le jardin jusqu'à 20h30 avec les lunettes de soleil) et en fleur (ça pousse dur au potager !)
Et en plus Olive et Fred sont allés au maquereau ce matin, avec le nouveau bateau de Fred, QUI MARCHE !!!! (le bateau pas le Fred. Encore qu'il marche aussi...)
Et Ca va être l'orgie ce soir !!! UN maquereau ! Olive dit que l'honneur est sauf, moi, j'irai pas jusque là... Remarquez que c'est tout de même mieux que l'éperlan de certains en 3 jours de pêche (et encore ramené par erreur parce que resté au fond du bateau !) N'est-ce pas R..., S... et A... Ils se reconnaîtront (j'ai promis de ne pas dénoncer Richard, Serge et Amaury... Oups, je crois que j'ai gaffé). Allez, gros bisous de la Bretagne profonde. Les finistèriens...
Coucou, me revoilou,
RépondreSupprimerJ'ai été un peu absorbée ces derniers temps par :
- vacances aux Arcs (oui, encore le ski même si Patrick et moi ne skions pas) pour accompagner Thomas qui a passé brillamment l'étape de la 3è étoile
- organisation de la soirée de mes 50 ans qui s'est déroulée le .... 21 avril ! A ce propos, bon anniversaie Julie : si "j'avions" su que nous sommes nées toutes les deux en avril, "j'vous aura dit de v'nir" (on ne me dit jamais rien à moi !...)
En tout état de cause, à mon retour sur ce blog, je constate que l'on y rêve de plus en plus, que les photos (prises par Richard ou Danielle, peu importe) sont sublimes et que les textes (ben, là c'est pareil, écrits par Richard ou Danielle, d'ailleurs vous n'avez pas confirmé, peu importe) sont toujours aussi agréables à lire.
Bref, le bonheur total à vous lire et le dépaysement à vous imaginer.
Bises à vous deux et bonne continaation. Bonjour à tous les bloggers.
PS : J'avais reconnu A, R, et S (quelqu'un avait eu la bonté de me conter leur piètre aventure), pardon de vous enfoncer les gars ....
Hasta la vista y vayan con Dios !
Michèle, Patrick et Thomas
Pour remonter le moral à A, R et S, nous, nous avons fait plus fort encore : nous sommes partis avec 1 poisson et revenu SANS poisson : Il devait soit disant servir d'appat mais nous n'avons rien pêché de la journée !
RépondreSupprimerQui dit mieux ? un nouveau concours est lancé : le plus piètre pêcheur !