dimanche 28 janvier 2007



Iaorana
À Tahiti depuis 3 jours, nous logeons dans une pension de famille au PK 18 côté montagne (PK pour point kilométrique). Dans les îles polynésiennes, comme il n'y a qu'une seule route et que toutes les maisons la longent, on fixe un point origine (à Tahiti, la cathédrale de Papeete), on donne sa distance par rapport à ce point et sa situation par rapport au côté de la route (côté mer ou côté montagne). On ne peut pas faire plus simple.
Le dimanche comme aux Antilles, il n'y a aucun transport en commun. Notre logeur nous dépose au marae Arahurahu (PK 23). Les maraes sont d'anciens lieux funéraires ou de culte. La plupart ont été détruits ou transformés en églises ou temples lorsque les missionnaires protestants anglais puis catholiques français imposèrent leur religion par la force au milieu du 19ème siècle.
De forme rectangulaire et pavé de pierres basaltiques, celui que nous visitons est un des mieux conservés de Polynésie. Désert, isolé au sein d'une végétation exubérante (frangipaniers, flamboyants, manguiers, avocatiers, arbres à pain...), encore décoré de Tikis (statues) en basalte ou en bois, il permet d'imaginer les cultes collectifs qui s'y déroulaient, dirigés par des sortes de prêtres itinérants se déplaçant d'île en île : chants, danses, sacrifices humains. La ferveur religieuse n'a pas disparu en Polynésie. Alors que nous revenons à pied vers notre pension, nous nous arrêtons dans un temple protestant où l'on célèbre l'office dominical : chants polyphoniques, femmes parées de leurs plus beaux costumes. De plus, comme partout depuis le début de notre séjour ici, l'accueil est très chaleureux.


Intermède musical - depuis notre départ de France, deux rencontres musicales notables :



  • Les chants polyphoniques dans ce temple protestant où hommes et femmes avec accompagnement au synthé et boîte à rythmes expriment une ferveur comparable au gospel nord américain, bien que personnellement (Richard) je ne sois pas amateur.

  • Luke Hurley, un chanteur guitariste (12 cordes) que nous avons rencontré dans les rues d'Auckland où il faisait la promotion de son prochain concert (http://www.lukehurley.co.nz/). Nous pouvons prêter son CD.


Mardi, nous partons pour un tour des îles. Nous resterons 3 jours sur chacune : 4 îles sous le vent de l'archipel de la Société d'abord (Maupiti, Raiatea, Huahine, Bora Bora), 2 atolls de l'archipel des Tuamotu ensuite (Rangiroa et Tikehau). Certaines de ces îles sont très isolées : "pas un troquet, pas une mobylette", pas de téléphone, pas d'internet. Donc pas d'inquiétude si nous restons en silence radio quelques fois. En attendant, pour finir la journée, nous avons le choix entre la plage et la piscine de la pension. Ce sera peut-être cette dernière parce que le sable ça gratte, la mer ça pique les yeux et il faut écarter les poissons pour pouvoir nager.

Allez ! Nana !

vendredi 26 janvier 2007

Bienvenue dans la 4ème dimension

Vendredi 26 janvier 2007 ("le premier 26, atention suivez-bien !"(ndtr)).

Réponses à Lisa et à Joseph (CM 2).
La Nouvelle Zélande est un pays spectaculaire. Nous la quittons avec le projet d'y revenir afin d'y explorer plus à fond certains endroits (aller plus loin sur les glaciers, faire la Tongariro Crossing, une randonnée de 4 jours dans la région volcanique du centre de l'île du nord). Oui, nous avons beaucoup aimé. La plus grande ville des Etats Unis est New York bien que la capitale soit Washington. Cependant, nous précisons à Joseph que les Etats Unis ne font pas partie de notre voyage. Nous étions en Océanie et non en Amérique. En ce qui concerne la Nouvelle Zélande, la plus grande ville se nomme Auckland (la capitale est Wellington). 1 million d'habitants vivent à Auckland soit le 1/4 de la population totale du pays.

Nous quittons la Nouvelle Zélande aujourd'hui. Au passage de la sécurité de l'aéroport d'Auckland, la gourde d'eau dans nos bagages à main intrigue ; nous devons en boire quelques gouttes afin de prouver que nous ne transportons pas du pétrole pour faire exploser l'avion. Nous décollons à 14 heures.

Jeudi 25 janvier 2007
Nous arrivons à Papeete sur l'île de Tahiti après 5 heures de voyage et il est 20 heures.
Qu'est-ce que vous dîtes ? On a fumé la moquette et abusé du vin néo-zélandais ? On a raté l'avion et pris la machine à remonter le temps ? Et bien non ! Pendant le trajet Auckland - Papeete, nous avons simplement passé la ligne de changement de date. En partant vendredi 26 janvier, nous sommes arrivés jeudi 25 janvier. En gros, "hier c'était demain" !
J'en vois déjà qui ont du mal à suivre.
C'est curieux cette ligne de changement de date. Elle va d'un pôle à l'autre, à l'opposé du méridien origine de Greenwich, mais pas en ligne droite. Elle sinue entre les îles afin que toutes celles d'un même pays se retrouvent d'un même côté de la ligne.

Vendredi 26 janvier 2007 (« le nouveau 26, attention» (ndtr))
Avant notre arrivée, Zita et Arthur (2 tempêtes tropicales successives) ont fait des dégâts : inondations, glissements de terrain, éboulements... Cela fait 3 semaines qu'il pleut toute la journée. Nous sommes un peu inquiets mais aujourd'hui le soleil brille. Nous en profitons pour visiter la ville. Une atmosphère "bon enfant s'en dégage". Tout le monde tutoie tout le monde. Une tahitienne à qui nous demandons notre chemin au marché nous répond : "Suis moi, je vais te montrer. Si je t'explique tu vas te perdre". Ici nous n'avons pas de problème de langue. Tout le monde parle français et avec un accent extraordinaire. Nous terminons la journée au bord de la mer. En apnée, sur des "patates coralliennes" à moins de 2 mètres de fond, nous observons quelques poissons : baliste, vieilles, perroquet, demoiselles...

jeudi 25 janvier 2007

Intermède gastronomique.

Nous entendons déjà les récriminations de certains et certaines : "presque trois mois qu'ils sont partis et rien sur les arts de bouche, pas un mot ou presque sur leurs découvertes gastronomiques". Nos détracteurs ont tout à fait raison, voyager c'est aussi partir à la rencontre d'autres arts de vivre.
Voici donc un épisode hédoniste et épicurien.

Le Népal.
A vrai dire, nous sommes restés essentiellement dans la haute montagne, la ou ne poussent plus guère que des pommes de terre et une sorte de salade à cuire ressemblant aux épinards, puis au dessus de 4000 m dans le désert alpin, plus rien du tout. La quasi totalité des aliments est acheminée à dos de porteurs depuis les vallées situées pour certaines à 10 jours de marche.
Les repas sont par conséquent rudimentaires, surtout constitues de féculent, pommes de terre, pâtés (en particulier les "momos" sortes de raviolis fourres aux légumes ou à la viande quand il y en a, et réalisés sur place), un peu de fromage de yack, ou plus précisément de l'animal issu du croisement d'un yack et d'une vache. De toute façon, on ne pratique pas le trekking dans l'Himalaya a la recherche de plaisirs gastronomiques et, les effets conjugués de l'altitude, du froid et de la fatigue font qu'on mange peu.
Dans la vallée de Kathmandu où nous sommes restés moins longtemps que prévu après avoir été bloqué 4 jours à Lukla, un coup de cœur pour le restaurant "Helen's" qui sert un poulet Tikka très original accompagné d'une sauce verte où dominent les saveurs de coriandre. Le summum restera toutefois un plat traditionnel tibétain dont nous avons oublié le nom (mais nous pouvons retrouver le restaurant dans un cadre de verdure à la périphérie du quartier Thamel) : un cocktail de viandes, de légumes à cuire soi même dans un chaudron chauffé à la braise servi avec du riz et du pain tibétain – un régal accompagne de la bière locale "Everest".

Hong Kong.
Il y a peu à en dire du point de vue du point de vue gastronomique. Nous y avons goûté une cuisine cantonaise traditionnelle donc aux saveurs plus parfumées que pour les autres cuisines chinoises, mais dans l'ensemble les cartes des restaurants manquent un peu d'originalité et de diversité. Nous y avons de toute façon profité du caractère assez cosmopolite de la ville pour diversifier nos repas : chinois, italiens, indiens, japonais, continentaux.
Une mention spéciale pour la ville de Macao ou l'on découvre une cuisine extraordinaire par son métissage qui mêle les influences chinoises, portugaises et africaines (les anciennes colonies portugaises) en particulier mozambicaines. La cuisine de Macao est un feu d'artifice pour le palais.

Le Japon.
A l'évidence la cuisine la plus subtile du monde avec la notre. Nous avons surtout fréquenté les bars à sushis, d'abord parce que nous adorons les sushis, shashimis et autres makis, mais également parce qu'il s'agit du mode de restauration le moins onéreux (le coût de la vie est élevé au Japon). Nos incursions vers d'autres types de plats ne nous ont pas déçus. Notons toutefois que, plus que toute autre cuisine, précisément en raison de sa subtilité, la gastronomie japonaise nécessiterait une éducation de nos palais occidentaux pour en apprécier toutes les nuances, plus encore que pour des cuisines telles que la chinoise ou l'indienne, certes éloignées de la notre mais que nous sommes nettement plus prépares à aborder.
La gastronomie japonaise reste de toue manière un extraordinaire espace de découvertes, d'étonnements, de sensations inédites.
Plus difficile à accepter : le thé vert qui accompagne traditionnellement tout repas japonais. Il introduit, selon notre culture, selon nos critères, un déséquilibre du repas. Il manque à l'évidence le complément indispensable qui soutient, qui rehausse le plat présente et va lui permettre d'exprimer tout son caractère. Pour rester local on peut bien entendu accompagner le repas d'une bière "Asa hi" ou "Ki-Rin" (assez moyennes au demeurant) mais cela reste un pis aller.

La Nouvelle Zélande.
Première surprise : alors que les maoris constituent 15 pour cent de la population, qu'ils représentent le peuple originel et fondateur du pays, que leur présence est importante dans la culture (à défaut de l'être dans la vie économique), ils sont totalement inexistants sur les tables néo zélandaises ; aucune présence de gastronomie traditionnelle maorie, aucune trace de métissage culinaire.
La cuisine locale est donc essentiellement anglo-saxonne : c'est tout dire. Les anglo-saxons accorde peu d'importance à la table (même si nous connaissons personnellement des exceptions). Autrement dit, ils cuisinent triste : céréales, sandwiches, légumes peu cuits, viandes bouillies ou calcinées, sauces innommables (sauce à la menthe, Worcester...). Le rayon fromage des supermarchés conduirait au suicide un bataillon de comiques troupiers. On y trouve entre le camembert bavarois, le bleu du Danemark et la feta bulgare, une sorte de fromage dense et compact, vendu en briquettes d'une livre ou d'un kilo qui vous serviraient plutôt à refaire le mur de votre jardin qu'à égayer votre table.
Heureusement, il y a le rayon fruits et légumes : frais très variés nous y avons trouvé d'excellentes fraises (toutefois pas au niveau de la Plougastel) et surtout des abricots qui nous ont réconciliés avec ce fruit aujourd'hui très dégradé en France (à l'exception du Roussillon). La grande déception concerne les kiwis (les fruits, pas les Néo-zélandais ni les oiseaux) : raides, acides, peu goûteux. Nous n'en avons trouvé qu'une espèce acceptable, les "Zesprit" verts (évitez les "gold") produits dans le centre de l'île du nord. A propos des kiwis (les Néo-zélandais, pas les fruits ni les oiseaux), lorsqu'au début du XXèmme siècle les All Blacks firent leur premier déplacement hors de Nouvelle Zélande et qu'ils durent se choisir un emblème, ils refusèrent le kiwi (l'oiseau, pas le fruit ni le Néo zélandais) sous prétexte qu'à l'époque ils le mangeaient. Il n'y a pourtant pas de honte pour nous qui avons choisi le coq a s'identifier a un oiseau que l'on mange. Ils auraient d'ailleurs pu choisir le kiwi (le fruit, pas l'oiseau ou le Néo-zélandais) puisque les gallois ont pris le poireau (le légume, pas le motard).
Vous suivez ?
Bref, revenons à nos moutons et précisément à la viande de boucherie. Et la, c'est le grand bonheur. Nous avons goûté ici des morceaux d'agneau et de bœuf surprenants par leur tendresse, leur goût, la richesse de leurs saveurs. Rien à voir avec les agneaux de Nouvelle Zélande exportés en France, souvent nerveux et filandreux qui deviennent gris à la cuisson. Nous n'avons pas mangé de porc à l'exception d'un jambon sucré que nous essaierons d'oublier très vite. Nous avons préparé pour des sommes modiques (autour de 7 euros le kilos) des BBQ dont nous garderons longtemps le souvenir.
L'autre satisfaction culinaire concerne les produits de la mer : moules vertes de 8 à 10 cm, charnues, à la saveur très prononcée, coquilles Saint-Jacques (pectem maximus ou pétoncles ?), poissons de toutes variétés. Malheureusement pour ces derniers il est totalement impossible de les déguster autrement que frits dans une pâte à beignet (façon "Fish & Chips"). Profitons en pour répondre à Joseph. Les baleines ont été chassées pendant des siècles surtout pour en tirer de l'huile. Les Néo zélandais ont cessé de le faire en 1964 et actuellement tous les pays (à l'exception peut être du Japon) respectent l'interdiction de les chasser. A notre connaissance il est donc impossible de manger de la baleine et nous ignorons d'ailleurs s'il s'agit d'un animal comestible.
Et pour accompagner tout cela ? La Nouvelle Zélande se flatte d'être un pays de bière comme le plupart des pays anglo saxons. Pourtant, comme dans tous ces pays, il n'y a pas de quoi se retourner : on est dans le registre de l'insipide Budweiser. Mais, à part les belges et dans une moindre mesure le Nord/Pas de Calais, la Bretagne et l'Irlande, qui sait brasser de la bonne bière ?
Côté vins, quelques bonnes surprises : peu de rouges Néo zélandais (ils en importent beaucoup d'Australie) mais des blancs assez gouleyants quoi que parfois un peu moelleux. Toutefois, comme tous les pays tardivement venus au vin, on n'y produit que des cépages francs et par conséquent des vins qui n'ont pas la subtilité de nos assemblages, même si les lois du marché conduisent nos viticulteurs a uniformiser leurs productions (libéralisme, tu nous détruiras tout !). Alors, en attendant les délices de la cuisine polynésienne, à votre santé et bon appétit.

mercredi 24 janvier 2007






Mercredi 17 janvier 2007.

Dernier jour à Rotorua. Nous visitons un dernier site : Hell's Gate (la porte de l'enfer) afin de prendre une dernière inhalation de soufre avant de quitter la région : gouffres bouillonnants, boues en ébullition, vapeurs sulfureuses... on ne s'en lasse pas. On a l'impression d'être dans un autre monde.
Le soir nous retournons aux bains polynésiens. Plongés dans l'eau a 40 degrés, nous suivons les affrontements des mouettes à 2 mètres de nous, qui se disputent un bout de la terrasse. L'une d'elle semble être particulièrement hargneuse, fonçant bec grand ouvert en poussant des cris stridents dès qu'une autre s'approche. Cette dernière s'éloigne le cou tendu et baissé en signe de soumission.

Jeudi 18 et vendredi 19 janvier 2007.

La péninsule de Coromandel que nous traversons est très prisée par les Néo Zélandais pour ses superbes côtes et ses plages de sable fin. Cependant, bien que ce soit les vacances, les agglomérations semblent désertes. L'auberge de jeunesse ou nous séjournons est une belle maison de bois où nous sommes les seuls occupants.

Samedi 20 janvier 2007.

Nous poursuivons notre route vers le nord jusqu'a Pahia. C'est dans cette région que fut signé le traité de Waitangi entre la couronne d'Angleterre et les chefs maoris en 1840, traité qui devait protéger ces derniers mais qui aboutit à la spoliation de leurs terres. Ils s'en aperçurent quelques temps plus tard et se révoltèrent.
Pahia se trouve au bord de la Bay of Islands (144 iles).
En passant devant le club de plongée, une affiche attire notre attention. Un des sites de plongée est l'épave du Rainbow Warrior. Renseignements pris nous abandonnons l'idée d'y aller. Nous trouvons un tas de "bonnes raisons" : pas le temps, trop cher, trop loin... mais en fait, c'est plutôt un sentiment de malaise, de honte qui nous fait renoncer. (Petit rappel : le bateau de l'association Greenpeace a été coulé par les services secrets français en 1985 sous la mandature de Francois Mitterand, tuant un photographe portugais. Même si nous n'y sommes pour rien, nous n'en sommes pas fiers, d'autant plus que les barbouzes, les "faux époux Turange" ont été décorés de la légion d'honneur.

Dimanche 21 janvier 2007.

Une randonnée de trois heures à travers la mangrove nous mène jusqu'à des chutes. En chemin, nous passons un bon moment à observer des hérons dans les arbres. Il y en a toute une colonie avec des petits dans les nids. Des adultes sont en train de les nourrir, nous sommes si près que nous les voyons régurgiter la nourriture et un des petits plonger la tête en entier dans le bec de sa mère (ou son père) pour aller chercher les aliments jusqu'au fond de sa gorge. C'est hallucinant.

Lundi 22 janvier 2007.

Une incursion dans la péninsule extrême nord nous amène jusqu'a la 90 Mile Beach, plage très longue mais qui ne fait en réalité que 56 miles, haut lieu de toutes les aventures : en vélo, autobus, 4X4, à pied.....
En redescendant vers Auckland, nous expérimentons un nouveau style d'auberge de jeunesse en pleine montagne. Heureusement que nous avons une voiture. L'auberge est une ferme "organic" (bio), notre chambre une caravane, notre plus proche voisin un cheval. L'électricité, du 12 volts (un générateur), l'eau vient d'une citerne. Le vrai retour à la nature ! Nous avons rencontre un jeune couple de français pratiquant le Wwoofing (travail volontaire dans des fermes biologiques). ils travaillaient 4 heures par jour en échange du gîte et du couvert. Ca se pratique beaucoup en N Z. C'est géré par une association qui fournit la liste des fermes. Il semblerait que cela existe dans le monde entier. Cela semble un bon moyen pour connaître un pays et voyager pas trop cher : enfin pour les jeunes car nous, on a déjà donné pour le travail !

Mardi 26 janvier 2007.

Arrivée à Auckland, notre dernière étape de N Z.
Ce matin notre itinéraire nous a fait traverser la Waipoua Forest. C'est ici que se trouvent les 3/4 des "kauris" restant en N Z et notamment Tane Mahuta (le seigneur de la foret en maori). Cet arbre mesure 51 m de haut, 4 m de diamètre et 14 m de circonférence. Son age est estime a 1200 ans. Autrefois les forets de kauris couvraient toute la partie nord de l'île. Au XIXème et début du XXème siècle, une exploitation forcenée de cet arbre par les colons blancs (abattage pour la construction, récolte par multiples saignées de la résine jusqu'a épuisement) ont fait peu à peu disparaître la foret. Ayant pris conscience du désastre, les autorités ont pris des mesures de protection et de reboisement mais le mal est fait.

mardi 16 janvier 2007

La suite des photos









Nouvelle Zélande : sur l'île du Nord






Nous voici au centre de l'île du nord, appelée "l'île fumante" en maori (celle du sud est appelée "l'île de jade". Dans le parc national de Tongariro, nous prenons une petite route de montagne pour nous approcher du sommet du volcan Ruapehu (en maori "puits qui explose"). C'est un volcan encore actif (dernières éruptions en 1995 et 1997). La prochaine menace, inévitable, est le débordement du lac du cratère qui provoquera des coulées de boue. Des travaux de renforcement des digues sont en cours (les dernières coulées de boue du cratère en 1953 ont emporté un train de voyageurs qui passait à ce moment). Ces derniers temps, les journaux font état de fissures dans le barrage de pierres de lave. Nous sommes contents de l'avoir vu mais nous décidons d'aller voir plus loin (on ne sait jamais).
Lors d'une randonnée autour du lac Rotopunamou nous traversons une forêt subtropicale avec de beaux points de vue sur ce lac de cratère.
En Nouvelle Zélande, la toponymie reflète majoritairement l'influence maorie. De nombreuses villes, de nombreux sites ont conservé leur nom d'origine (contrairement à l'Australie qui n'a gardé aucune trace aborigène dans la dénomination des lieux).
Nous visitons le centre national de la truite de Tongariro. Turangi, la ville où nous séjournons est présentée comme la capitale mondiale de la pêche à la truite. La visite du centre nous permet de voir des truites en bassins de reproduction et en milieu naturel, faute d'en voir dans notre assiette. Aucun restaurant n'en propose sur sa carte et aucun supermarché dans ses rayons.
Dans la région, au centre de l'île, l'activité volcanique est intense. Nous avons l'impression de nous trouver au dessus d'un chaudron. Un peu partout dans le paysage s'élèvent des colonnes de vapeur d'eau, les centrales géothermiques occupent des vallées entières, de nombreux sites sont aménagés en piscines naturelles, de la boue en ébullition émerge de nombreuses cavités.
A Rotorua, c'est la ville entière qui sent le soufre (au sens propre). Nous y expérimentons les bains polynésiens. Le choc est moins rude que pour les bains japonais : quatre bassins de plein air (38, 39, 41 et 42 degrés). La progression est plus douce. Les bassins sont situés au bord du lac, des centaines de mouettes regardent les baigneurs et profitent des vapeurs sulfureuses qui s'échappent des bassins. Lorsque nous sortons de l'eau, nous nous apercevons que nos bijoux en argent sont devenus tout noirs.
Cette région est aussi appelée Geyserland. Certains d'entre eux font régulièrement gicler des gerbes d'eau bouillante jusqu'a trente mètres de hauteur. A une trentaine de kilomètres de Rotorua, la réserve thermale de Wai-o-tapu offre une palette de manifestations géothermiques sans égales : cratères de boues en ébullition, lacs qui développent de somptueuses nuances de couleurs selon leur composition chimique (jaune soufre, blanc silice, rouge oxyde de fer, violet manganèse, orange antimoine, vert arsenic, noir carbone).
Plus nous montons vers le nord de l'île, plus la présence maorie se fait sentir. Nous en croisons de plus en plus dans les villes et sur les sites, souvent employés aux taches subalternes. La visite du centre culturel de Whakarewarewa nous permet d'approcher quelques aspects de leur culture : sculpture sur bois, architecture traditionnelle, bijoux... La musique et la danse reflètent nettement l'origine polynésienne commune des maoris et des habitants de Tahiti (et des îles voisines). Un spectacle auquel nous assistons se termine par le célèbre "Haka" repris par les All Blacks, équipe de rugby que la France va battre en finale de la coupe du monde l'automne prochain (dixit Richard).






Réponse aux questions.
Vincent et Juliette voudraient savoir comment nous percevons notre séjour en Nouvelle Zélande. Nous y apprécions essentiellement la splendeur des paysages, les manifestations de la vie sauvage (baleines, orques, pingouins, otaries...), la concentration de phénomènes géophysiques (geysers, sources sulfureuses, boues en ébullition...). Les photos que nous publions sur le blog ne rendent compte malheureusement que de leur dimension visuelle. Il faut imaginer les odeurs de soufre, les bouillonnements dans les cratères, la vapeur d'eau qui nous imprègne.
Nicolas s'interroge sur le climat. Ce pays se situe dans l'hémisphère sud. Les saisons y sont donc inversées par rapport à la France et nous sommes actuellement en plein été. De même, contrairement à la France, plus nous montons vers le nord, plus nous nous éloignons du pole et plus il fait chaud (ici, au centre de l'île du nord il fait 25 degrés dans la journée). Toutefois comme il s'agit d'îles, les pluies sont fréquentes.
Marie, quand il est 8 heures du matin à Anglet, il est 8 heures du soir le même jour en Nouvelle Zélande. Le décalage horaire est de 12 heures et nous avons donc fêté la nouvelle année 12 heures plus tôt qu'en France. Laetitia, tu voudrais nager avec les dauphins. C'est possible ici comme en Australie on trouve de nombreuses propositions. C'est également possible en France mais là c'est le hasard. Avec Julie, nous avons eu la chance de plonger avec un dauphin dans la baie de Banyuls et avant notre départ en octobre 2006, un dauphin assez "turbulent", appelé Jean Floch, avait élu domicile dans le Finistère sud au grand dam des pécheurs dont il retournait les bateaux et sabotait les filets.

lundi 15 janvier 2007

vendredi 12 janvier 2007

Derniers jours sur l'île du sud.

La route qui relie Picton à Nelson ("Queen Charlotte Drive") longe les fiords ("Malborough Sounds").
C'est une enfilade de petites baies et d'îlots. Des fougères arborescentes (3 ou 4 m de haut) bordent la route. Un peu plus bas dans la plaine, des élevages de daims voisinent avec les moutons. Ils figureront dans les restaurants sous l'appellation "venaison".
Au delà de Nelson, on aborde la baie d'Abel Tasman. Malgré des conditions météorologiques peu favorables (brumes et pluies), nous poussons jusqu'à Totaranui et sa superbe plage de sable orange. Comme partout ailleurs en Nouvelle Zelande, de nombreux cadavres d'opossums jonchent les bords de route (comme les kangourou en Australie). L'opossum, par sa prolifération, est devenu un fléau en Nouvelle Zelande, menaçant l'équilibre écologique (vecteur de la tuberculose bovine, déforestation, prédation).
Nous quittons l'île du Sud par le ferry qui navigue le long des fiords entre les îles. La traversée dure 3h30. Le soleil est de retour et nous permet d'apprécier le paysage. Nous abordons Wellington la capitale de la Nouvelle Zélande en fin d'après midi. D'une manière générale, les villes nous paraissent peu peuplées, la circulation y est aisée, l'habitat peu élevé. Wellington ne fait guère exception à la règle. C'est vrai que la population du pays avoisine seulement les 4 millions d'habitants pour une superficie proche de celle du Japon ou du Royaume Uni.

mercredi 10 janvier 2007

toujours en Nouvelle Zélande

Deux mois et demi que nous sommes partis et il semble que cela fait une éternité. Les journées sont remplies, c'est vrai. Nous savions que sur un voyage au long cours notre perception du temps serait différente de celle que nous avons connue lors de nos précédentes expériences qui n'ont jamais dépassé sept semaines. Mais, à l'inverse de ce que nous pensions, nous avons une impression non pas de dilution mais de contraction du temps et donc de journées, de semaines très denses.
Quel temps fait-il en Nouvelle Zélande ?
Pour beaucoup d'entre nous ce pays est synonyme de pluies diluviennes. Sans être tout à fait fausse, cette image mérite d'être nuancée. Nous sommes en plein coeur de l'été bien sur (environ 20 degrés dans la journée dans l'île du sud, la plus froide) mais la pluie (3 jours sur les 14 que nous avons passes en Nouvelle Zélande) ne nous a jamais contraint à modifier nos projets, bien que la lumière n'ai pas été telle que nous l'aurions souhaité pour certaines photos. Disons que le temps est un peu incertain mais les néobretons que nous sommes en avons déjà l'habitude.
Il est vrai par contre que l'abondance des entrées océaniques permet aux glaciers de ce pays d'être les seuls au monde à s'être étendus durant les 20 dernières années dans un contexte général de recul des surfaces glacées (cf. "comments" de Michel).
La question du climat a son importance car l'intérêt majeur de ce pays réside dans les activités de plein air (mais nous n'avons pas encore abordé la culture maorie concentrée dans l'île du nord). Nous traversons en permanence des paysages sublimes, cimes enneigées, fiords, criques sauvages, forets subtropicales plantées de fougères arborescentes... C'est également un lieu d'observation de nombreuses espèces comme les otaries, baleines, orques, dauphins, multiples oiseaux marins. Le pays mériterait un séjour plus long et des incursions (trekking, kayak...) de plusieurs jours loin des lieux habités.
Ici comme ailleurs, la plupart du temps nous logeons dans des "backpackers", sortes d'auberges de jeunesse qui proposent des lits en dortoirs ou en chambres doubles (un peu plus chères) ainsi que de nombreuses facilités : salle à manger, cuisine commune, salle TV, accès Internet, laverie... C'est de loin la solution la plus économique notamment dans les pays ou le logement est très cher (le Japon par exemple). Cela offre également la possibilité de glaner des informations et de rencontrer des voyageurs d'horizons très divers (même si nous y faisons un peu figure d'ancêtres). Nous sommes actuellement au coeur des vacances d'été en Nouvelle Zélande mais nous n'avons rencontré de réels problèmes pour nous loger qu'entre noël et le jour de l'an. Cependant, la plupart du temps nous réservons à l'avance grâce à www.hostelword.com (publicité gratuite) qui permet de trouver des hebergements dans le monde entier.

Quelques messages personnels.
1/ Quelqu'un nous a laissé un message (surnom : Dori) pour échanger des infos de voyage. Peut-être pourrait-on le faire hors blog si elle veut bien nous laisser son mail à notre adresse.
2/ To the japanese people who left a comment on our blog. Thanks for your message. Who are you ? How did you find our blog ? Please give us some information about you.
Pour répondre au message de Catherine sur l'après blog, nous aussi on s'interroge. Il nous semble que cette dimension d'échanges quasi permanents va nous manquer et on étudie l'idée d'un "blog breton". Seulement il va falloir trouver de la matière car si on vous écrit pour vous dire qu'on a mangé les tomates du jardin ou qu'on a trouvé une nouvelle crêperie ça va être pauvre en information. Mais l'idée est en germe.

dimanche 7 janvier 2007




Nous voici à Kaikoura.

Nous partons en bateau pour observer les baleines. A cette époque de l'année, ce sont des cachalots qui occupent les lieux. Les baleines à bosse ne sont visibles qu'en hiver (juillet, août).
Apres une heure de navigation, nous nous trouvons au dessus du canyon sous-marin de Kaikoura qui peut atteindre 10 000 m de profondeur. C'est l'endroit où les baleines vont se nourrir, plongeant jusqu'à 2 500 m.
A trois reprises nous pouvons observer des cachalots en surface pendant 2 à 3 minutes, préparant leur apnée pour disparaître dans les profondeurs avec un dernier battement de nageoire caudale.
Au retour nous avons la chance de croiser près de la côte, sur une vingtaine de mètres de profondeur, un groupe d'orques. Ce cétacé agressif est capable de s'attaquer aussi bien aux baleines qu'aux requins mais jamais à l'homme (???).
La route du retour longe un groupe de rochers colonisés par des otaries à fourrures.

vendredi 5 janvier 2007



Quelques infos à propos du fonctionnement du blog.

Julie s'est gentiment proposée de s'occuper de la gestion du blog. Nous lui envoyons les textes et les photos et elle les publie après avoir ajouté tous les accents que nous ne pouvons pas mettre à cause des claviers anglo-saxons. La saisie et l'envoi des documents dépendent du matériel que nous trouvons sur place. Au Népal, nous avions pu envoyer les textes mais pas les photos (matériel trop vétuste, pas de prise USB...). A Hong Kong, l'accès étant toujours gratuit (hôtels, lieux publics, certains restaurants, la poste), il y a souvent la queue et on ne peut pas rester plus d'un quart d'heure. Comme les photos sont souvent longues à charger, on limite les envois. Au Japon, l'accès est libre dans les hôtels mais le matériel n'est pas toujours à la hauteur. De plus, nous avions quelques fois des problèmes de lecture de l'écran quand tout était écrit en japonais. En Nouvelle Zélande, nous n'avons aucun problème. Il y a des ordinateurs dans tous les hôtels et beaucoup de cybercafés. S'il y a eu un silence durant la période des fêtes de fin d'année c'est à cause de la "trêve des confiseurs". Notre directrice de publication a pris des vacances et nous avons attendu quelques jours avant d'envoyer la suite des documents. Des silences, il risque d'y en avoir d'autres. On ne sait pas ce que nous réserve la Polynésie en matière d'accès Internet, ni l'île de Paques. Quant à l'Amérique du sud, dans certains coins du Pérou et de la Bolivie, cela risque d'être dur. Nous ferons pour le mieux.


Jeudi 4 janvier 2007.

Nous sommes a Dunedin, sur la cote est. Quelques bâtiments de style victorien valent le détour, notamment la gare et la "First church". Sur la péninsule d'Otago nous visitons la colonie d'albatros (espèce protégée). Une vingtaine de couples viennent y nicher un an sur deux pour se reproduire. Le vol des albatros au dessus de nos têtes est impressionnant. Avec une envergure de plus de trois mètres, ce sont les plus grands de tous les oiseaux marins. Ils ne volent pas mais planent et ont donc besoin d'un vent fort (nous sommes dans les quarantièmes rugissants). Ils ont des pattes palmées qui leur permettent de courir sur l'eau pour décoller. Non loin de là, nichent des pingouins à œil jaune, une espèce anti-sociale qui ne vit que par couple et jamais en colonie. Ils peuvent être parfois agressifs. Ils mesurent entre 45 et 50 cm de hauteur.

Vendredi 5 janvier 2007.
Nous avons pris la route en direction d'Oamaru. En soirée nous nous rendons en bord de mer. D'un observatoire, nous voyons trois pingouins à oeil jaune sortir de la mer. Une otarie est également à l'affût sur la plage et en fait refluer un, trébuchant dans sa précipitation. Vers 21 h, sur un autre site, nous assistons au retour des pingouins bleus. Ces manchots pygmées sont les plus petits du monde (25 à 30 cm). Ils passent la journée à pêcher en mer jusqu'à 40 km de la côte et rentrent à la nuit tombée par groupes d'une quinzaine d'individus. Le soir, nous goûtons une spécialité locale : la moule verte. Longues de 6 a 8 cm, elles sont délicieuses.

lundi 1 janvier 2007

Notre jour de l'an à nous





Nous voici à Te Anau au sud ouest de l'île, au coeur de la région des fiords. Nous avons eu beaucoup de mal à trouver un hébergement en raison des vacances d'été des néo-zélandais.
Hier soir, 12 heures avant vous, nous avons fêté dignement la nouvelle année !!!
Au menu du réveillon : crackers nappés de pâte d'aïoli au basilic, grillades d'agneau au BBQ, pommes de terre au micro onde, fraises au sucre (ici c'est la saison), le tout arrosé d'une bouteille de Merlot du cru.
L'agneau était excellent, bien meilleur que l'agneau néo-zélandais vendu en France, le reste n'était pas à la hauteur.
Nous profitons de l'occasion pour souhaiter une bonne année à tous ceux qui nous lisent, nous écrivent, pensent à nous.
Ce matin, alors que vous vous apprêtiez à fêter le passage à l'année 2007 nous naviguions au milieu des fiords. Les paysages sont somptueux : des sommets couverts de neige, des parois rocheuses qui dévalent jusqu'à la mer, des otaries à fourrure qui paressent au soleil sur les rochers, des dauphins qui cabriolent autour du bateau et l'accompagnent en nageant le long de l'étrave... et tout cela sous un soleil éclatant.
La route du retour vers Te Anau est splendide, encaissée dans une vallée glaciaire longeant plusieurs cirques sillonnés de hautes cascades. En nous arrêtant pour admirer une étendue de lupins, nous débusquons un Kéa, perroquet néo-zélandais.
Vous qui passez par la Nouvelle Zélande, ne manquez surtout pas l'étape de Te Anau et de la région des fiords !!!!!!!!!!!