Mercredi 17 janvier 2007.
Dernier jour à Rotorua. Nous visitons un dernier site : Hell's Gate (la porte de l'enfer) afin de prendre une dernière inhalation de soufre avant de quitter la région : gouffres bouillonnants, boues en ébullition, vapeurs sulfureuses... on ne s'en lasse pas. On a l'impression d'être dans un autre monde.
Le soir nous retournons aux bains polynésiens. Plongés dans l'eau a 40 degrés, nous suivons les affrontements des mouettes à 2 mètres de nous, qui se disputent un bout de la terrasse. L'une d'elle semble être particulièrement hargneuse, fonçant bec grand ouvert en poussant des cris stridents dès qu'une autre s'approche. Cette dernière s'éloigne le cou tendu et baissé en signe de soumission.
Jeudi 18 et vendredi 19 janvier 2007.
La péninsule de Coromandel que nous traversons est très prisée par les Néo Zélandais pour ses superbes côtes et ses plages de sable fin. Cependant, bien que ce soit les vacances, les agglomérations semblent désertes. L'auberge de jeunesse ou nous séjournons est une belle maison de bois où nous sommes les seuls occupants.
Samedi 20 janvier 2007.
Nous poursuivons notre route vers le nord jusqu'a Pahia. C'est dans cette région que fut signé le traité de Waitangi entre la couronne d'Angleterre et les chefs maoris en 1840, traité qui devait protéger ces derniers mais qui aboutit à la spoliation de leurs terres. Ils s'en aperçurent quelques temps plus tard et se révoltèrent.
Pahia se trouve au bord de la Bay of Islands (144 iles).
En passant devant le club de plongée, une affiche attire notre attention. Un des sites de plongée est l'épave du Rainbow Warrior. Renseignements pris nous abandonnons l'idée d'y aller. Nous trouvons un tas de "bonnes raisons" : pas le temps, trop cher, trop loin... mais en fait, c'est plutôt un sentiment de malaise, de honte qui nous fait renoncer. (Petit rappel : le bateau de l'association Greenpeace a été coulé par les services secrets français en 1985 sous la mandature de Francois Mitterand, tuant un photographe portugais. Même si nous n'y sommes pour rien, nous n'en sommes pas fiers, d'autant plus que les barbouzes, les "faux époux Turange" ont été décorés de la légion d'honneur.
Dimanche 21 janvier 2007.
Une randonnée de trois heures à travers la mangrove nous mène jusqu'à des chutes. En chemin, nous passons un bon moment à observer des hérons dans les arbres. Il y en a toute une colonie avec des petits dans les nids. Des adultes sont en train de les nourrir, nous sommes si près que nous les voyons régurgiter la nourriture et un des petits plonger la tête en entier dans le bec de sa mère (ou son père) pour aller chercher les aliments jusqu'au fond de sa gorge. C'est hallucinant.
Lundi 22 janvier 2007.
Une incursion dans la péninsule extrême nord nous amène jusqu'a la 90 Mile Beach, plage très longue mais qui ne fait en réalité que 56 miles, haut lieu de toutes les aventures : en vélo, autobus, 4X4, à pied.....
En redescendant vers Auckland, nous expérimentons un nouveau style d'auberge de jeunesse en pleine montagne. Heureusement que nous avons une voiture. L'auberge est une ferme "organic" (bio), notre chambre une caravane, notre plus proche voisin un cheval. L'électricité, du 12 volts (un générateur), l'eau vient d'une citerne. Le vrai retour à la nature ! Nous avons rencontre un jeune couple de français pratiquant le Wwoofing (travail volontaire dans des fermes biologiques). ils travaillaient 4 heures par jour en échange du gîte et du couvert. Ca se pratique beaucoup en N Z. C'est géré par une association qui fournit la liste des fermes. Il semblerait que cela existe dans le monde entier. Cela semble un bon moyen pour connaître un pays et voyager pas trop cher : enfin pour les jeunes car nous, on a déjà donné pour le travail !
Mardi 26 janvier 2007.
Arrivée à Auckland, notre dernière étape de N Z.
Ce matin notre itinéraire nous a fait traverser la Waipoua Forest. C'est ici que se trouvent les 3/4 des "kauris" restant en N Z et notamment Tane Mahuta (le seigneur de la foret en maori). Cet arbre mesure 51 m de haut, 4 m de diamètre et 14 m de circonférence. Son age est estime a 1200 ans. Autrefois les forets de kauris couvraient toute la partie nord de l'île. Au XIXème et début du XXème siècle, une exploitation forcenée de cet arbre par les colons blancs (abattage pour la construction, récolte par multiples saignées de la résine jusqu'a épuisement) ont fait peu à peu disparaître la foret. Ayant pris conscience du désastre, les autorités ont pris des mesures de protection et de reboisement mais le mal est fait.
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